dimanche 5 janvier 2014

LE HEAUME MAUDIT - FRANK FRAZETTA & JAMES SILKE







Bien avant l’avènement de l'Atlantide, dans un monde de violence et de sorcellerie, la terre tremble sous les sabots de la horde des Kitzakks tout-puissants. Ils sont invaincus et veulent conquérir le monde entier, personne n'ose se dresser contre eux sauf Gath de Baal. Afin de sauver son peuple, il devra déjouer les ruses des dieux et porter le Heaume Maudit, devenant ainsi l'incarnation de la mort : le Death Dealer. 


Pourquoi ce choix ? Me demanderez-vous....
Eh bien, regardez la couverture ! C'est lui le Death Dealer !
Ça ne vous parle sans doute pas ! Vous êtes sans doute trop jeunes pour connaître cette très célèbre illustration, qui a vu le jour, en 1967, sous le pinceaux de Frank Frazetta. Oh, nostalgie quand tu nous tiens !


Qui est Frank Frazetta ? Me demanderez-vous....


Franck Frazetta est l'un des plus influents artistes américains de la science-fiction et de la fantasy, qui illustra, notamment, les mondes fantastiques d'Edgard Rice Burroughs.


Le Death Dealer ? Un guerrier menaçant , au visage marqué par les ombres, seuls ses yeux rouges luisants sont visibles, armé d'une hache ensanglantée ! Un personnages mythique qui a été choisi par le III Corps de l'Armée Américaine comme mascotte ! Un personnage mythique, qui a certainement du influencer le très regretté David Gemmell pour son personnage de Druss dans Legend.


Enfin! Après toutes ces années à voir les dessins du légendaire Frank Frazetta, on découvre qu'il a participé à l'écriture des romans qui donnent vie à son personnage du Death Dealer, et cela, dans les années 80! Pourquoi avoir attendu toutes ces années pour nous publier ces romans?


Quand un peintre immense s'associe à un prosateur hors pairs cela donne une odyssée sauvage et barbare à souhait, c'est donc à un retour aux sources de la fantasy que les auteurs nous convient avec cette série. Un saut le passé, une époque où la fantasy n'était pas encore considérée comme un genre littéraire à part entière. Une époque avant-gardiste, pré-tolkienne, où l'héroic-fantasy régnait en maître, ou plutôt la Sword and Sorcery, devrais dire Une époque aux univers sombres où la loi du plus fort était la meilleure, un monde d’hémoglobine. Une époque de fantasy guerrière, de batailles, du lourd quoi.... il faut aimer et ça tombe bien j'aime.....
Gath de Ball est un colosse qui n'a ni dieux ni maîtres, il n'est ni bon ni mauvais. C'est un solitaire qui vit au cœur d'une forêt sauvage avec pour seul compagnon, un loup. C'est un homme libre, libre jusqu'à sa rencontre avec le Heaume Maudit. Un heaume dont il ne peut quasiment ôter, qui fera de lui un guerrier impitoyable, un vendeur de mort.

Si vous êtes amateur d'intrigues fouillées de héros à personnalité subtiles passez votre chemin ce livre n'est pas pour vous. Ici c'est du premier degré, pas de prise de tête ! Pour toute intrigue, des batailles, des mystères, de la sorcelleries,une reine des serpents maléfique à souhait, le tout agrémenté d'un soupçon de romance, juste ce qu'il faut. Les deux auteurs ont créé un mélange bien dosé, sans temps mort, avec des chapitres courts et une écriture nerveuse qui sert parfaitement l'histoire. Une histoire qui va droit au but, on tranche dans le tas et on réfléchit après !


Bien qu'il ne révolutionne pas le genre, cet opus nous raconte donc un autre âge, magique et tendre sauvage à souhait . En bref, un retour en force de la Sword and Sorcery, véritable fondatrice de la fantasy : un beau voyage violent mais lyrique à la fois, un beau roman sans concessions. C'est, dans son genre, mais pour des raisons différentes une grande œuvre au même titre que le Seigneur des Anneaux. Rares sont les œuvres à exprimer une telle dynamique dans le récit, on se sent comme aspiré par la prose belle et sauvage de Silke qui titille notre solitude existentielle, et ses ruminations poétiques.


Un livre à lire absolument par ceux qui se lassaient de plus lire du Conan et pleuraient sur le tombeau du très regretté David Gemmell, ou par ceux qui n'avaient pas encore abordé le sous-genre.






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