dimanche 5 octobre 2014

AERIDA - JUSTINE PINTO



On pourrait croire qu'Aerida, princesse d'Albion née dès la fin d'une guerre fratricide dans l'ancienne Hamunis, est une jeune fille trop gâtée intéressée de belles robes et de bijoux. Mais son destin est d'honorer son royaume en épousant l'homme qui a été choisi par sa famille. La raison et l'esprit de responsabilité n'auront de cesse de combattre son tempérament rebelle et révolté. Derrière la jolie poupée aux cheveux de platine et aux yeux d'ambre, se cacherait-il l'esprit de la Grande Guerrière qui a fondé Hamunis ? Pourquoi le ténébreux Keann, venu du royaume ennemi d'Hispania, l'attire-il comme s'ils étaient aussi complémentaires que le soleil et la lune ? Il vous faudra découvrir la légende de Kementari pour répondre à ces questions...




Au vu des critiques élogieuses entourant le roman de cette très jeune auteure j'étais désireux de découvrir par mes propres yeux cette histoire qualifiée de fantasy romantique et j'ai donc succombé à la couverture plutôt énigmatique. Le livre dormait sur mes étagères depuis sa parution et c'est tout naturellement que j'ai sélectionné l'ouvrage dans le cadre du challenge organisé par Mort-Sûre.

Puis j'ai ouvert le livre pour tombé sur une carte des plus simpliste nous montrant l'univers dans lequel allait se dérouler le récit. Et comme l'indiquait le début du prologue, celui-ci allait se dérouler dans deux pays que la guerre avaient autrefois opposés Hispania et Albion.

Deux noms qui ne sont pas sans rappeler le passé de notre vielle Europe et qui situerait le déroulement de l'histoire entre la péninsule ibérique et l'Angleterre. Je tourne la page et là o' stupeur je tombe sur la représentation d'un château qui n'est pas sans rappeler vaguement Versailles. Le récit se situerait-il historiquement dans un univers comparable à celui de notre âge des lumières ?

C'est donc sur cette double interrogation sur l'univers dans lequel va se dérouler le récit que le lecteur va débuter celui-ci : médiéval ou âge des lumières. La fin nous apportera peur être la réponse.

L'univers décrit s'avère des plus restreints, côté lieux le mondes de la jeune princesse se limite au palais et à ses abords proches, le marché, les jardins et la forêt limitrophe. Côté ambiance , l'auteur nous sert un récit proche des célèbres écrits de la toute aussi célèbre dame en rose : discussions de boudoir, défilé de mode en passant en revue l'intégralité de la garde robe de la jeune princesse et de sa sœur.

Il faut attendre le neuvième chapitre, trop court, pour se projeter en Hispania et se voir dessiner un embryon d'intrigue. Embryon d'intrigue qui va prendre toute son ampleur dans les derniers chapitres où l'auteur va enfin nous révéler la légende qui entoure la jeune princesse et les enfants enlevés à leur naissance dont elle parlait au tout début de roman. C'est également dans ces derniers chapitres qu'il va nous être révélé, le pourquoi de la carte sommaire en début de roman. Le monde dépeint pourrait se situer entre siècle des lumières et époque médiéviste. L'auteure dans la dernière partie du roman nous allèche avec un tournoi censé désigner le futur époux de la jeune princesse, tournoi qui se résume en quatre mots, nommé le vainqueur, on aurait aimé assister aux préparatifs ainsi qu'au déroulement de celui-ci, ce qui aurait amené une note épique au récit. On peut également regretter que le combat opposant l'un des protagonistes principaux et les gardes du palais aux reîtres envoyés par le dirigeant d'Hispania ne soit guère mieux exploité.

Ce n'est pas que l'histoire ne soit pas intéressante, bien au contraire, mais elle ne répond pas aux attentes que l'on peut exiger d'une high-fantasy, mais la fin laisse présager une deuxième tome plus intéressant. Il est dommage que le rendu ne soit pas au niveau de l'idée première, à savoir la réapparition vingt ans après du nourrisson vingt ans après, le roman aurait gagné en profondeur en exploitant plus profondément ce postulat de départ et en effectuant plus de parallèles avec ce qui se déroule dans le même temps en Hispania.

Ce n'est qu'au fil des pages que l'on commence à apprécier quelque peu l'héroïne, qui apparaît au début du récit, comme une jeune fille prétentieuse, narcissique, frivole et non comme le décrit la quatrième de couverture rebelle. Ce n'est, toujours que vers la fin, que l'on découvre les petits secrets de la princesse et nous la fait voir sous un autre jour. Le personnage qui est le mieux décrit est celui du fils du duc de retour vingt ans après son enlèvement. L'auteur nous fait bien ressentir les multiples facettes de ce personnage, tour à tour morose et passionné. Le lecteur apprécie tout particulièrement le personnage du jeune Ciel-Henry, o' combien énigmatique et en complet décalage avec son jeune âge.


Malgré de nombreuses longueurs nous décrivant la vie de la cour et le ressenti trop répétitif de la jeune princesse vis à vis du promis qu'on lui impose, la dynamique de l'ouvrage s'avère, à notre grande surprise, plutôt bonne, l'auteur ayant réussi à maintenir l'attention du lecteur tout au long du roman. Une dynamique bien servie par un vocabulaire simple, sans être simpliste, une écriture fluide et, il faut bien le reconnaître un assez bon sens du récit. La clôture en crescendo du livre enchaînant les actions et la présentation du premier chapitre du tome suivant ont su titiller notre intérêt pour le cycle en nous donnant envie d'en savoir plus sur l'avenir de la jeune héroïne.




2 commentaires:

Sphinxou Hyde a dit…

Je n'en avais jamais entendu parler mais c'est vrai que la couv est vraiment sympa :)

Anonyme a dit…

J'avais lu le tome 1 et apprécié, j'ai acheté le tome 2 cet été et j'ai... adoré ! Une belle évolution, des personnages qu'on redécouvre sous un nouveau jour et pour lesquels on a une affection plus grande encore.. L'auteure a grandi en même temps que ses personnages !