samedi 8 août 2015

L'Escrit, Ben Galley



Son nom est Farden.
On murmure qu’il est dangereux.
Dangereux est encore loin de la vérité…

Un objet a disparu des bibliothèques d’Arfell–un objet très ancien, et très puissant.

Cinq érudits ont trouvé la mort. Le pays est à nouveau au bord de la guerre, et le Conseil de la magie voit sa marge de manœuvre réduire de jour en jour.

Pris au piège d’une toile de mensonges et d’intrigues politiques, Farden sera traîné d’un bout à l’autre des terres glacées d’Emaneska. Il devra percer un secret qu’il aurait préféré ne jamais connaître, un secret qui ébranlera les fondations de son monde. Le feu des dragons et les artifices de la drogue jalonneront son chemin, au fil d’une aventure marquée par la magie, la mort et la plus cruelle des trahisons.
Vaste à vous couper le souffle, sombre à vous glacer les sangs, dangereux et mystérieux, L’Escrit vous laissera avec l’envie dévorante de découvrir le prochain volet…

Bienvenue à Emaneska.


Dès que l'on voit brièvement la couverture et ceci pour la première fois on est en droit de penser à un hommage à Alexandre Dumas et ses Mousquetaires ou encore à un clin d’œil à Ellen Kushner et à son roman A la pointe de l'épée.

Il n'en est rien, c'est dans une fantasy avec une toile de fond des plus classiques que l'auteur nous entraîne à la suite de son personnage principal un magicien : on est à des lieues de ce que l'on pouvait s'attendre avec une couverture très tentante qui laissait espérer une fantasy moins basique, encore un énième ersatz du Seigneur des Anneaux. En effet on retrouve tous les ingrédients habituels du genre : dragon, lycan, démons, vampire, magie ancienne et elfes noirs, minotaures.... l'auteur nous passe en revue toute une galerie de monstres, en faisant une surenchère de portraits … plus il y en a mieux c'est pour le lecteur et malheureusement c'est l'effet inverse qui se produit.

Un puissant grimoire ayant appartenu jadis aux elfes noirs à été dérobé, les sages qui s’apprêtaient à l'étudier ont été assassinés, un mage est chargé, par sa communauté, de découvrir la vraie nature de l'ouvrage qui renfermerait une magie toute puissante. Un postulat de départ somme toute des plus basiques car il est une fois de plus question de recherche d'artefact, un sujet moult et moult fois vu et revu en fantasy.

Le personnage central est quelque peu caricatural, il est l'archétype même du magicien maintes fois rencontrés dans les scénarios des JDR des années 70's lançant à tout va ses sorts. Les personnages secondaires, eux aussi ne sont qu'esquissés, manquant réellement de profondeur, l'auteur semble avoir mis de côté la psychologie de ses personnages pour ne garder que le côté théâtral. On en revient presque aux balbutiements de l'héroïc-fantasy où le héros est tout puissant, avec bien entendu la nostalgie en moins.



Une magie tout ce qu'il y a de plus classique, datée, dans ce domaine, une fois de plus, l'auteur ne fait preuve d'aucune imagination se contentant de reprendre les ingrédients sempiternels de la fantasy dans ce qu'elle a de plus basique. Il n'innove en rien, ne parvient pas à surprendre le lecteur.

L'univers est lui aussi survolé, l'auteur cite des pays mais on ne sait rien sur ces pays, ni la géopolitique, ni la géophysique, seuls quelques lieux où l'acteur central se rend sont décrits, certes il évite ainsi les longueurs, mais le lecteur ne se sent pas immerger dans son monde et à de ce fait beaucoup de mal à suivre l'intrigue principale étant plus spectateur qu'acteur.

L'écriture aurait pu être le point fort du roman si le texte n'avait été émaillé tout du long de nombreuses coquilles : fautes d'orthographes, articles manquants ou en double, mots manquants dans une phrase, mots incomplets... au fur et à mesure de la lecture ces errements ont finit par rebuter le lecteur.

Au final, on se retrouve projeté dans un fantasy, certes divertissante, mais c'est là le seul aspect positif, tout est enfantin, on sent le manque de travail le récit est simpliste et ne donne pas envie de lire les productions ultérieures de l'auteur.





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