mardi 26 janvier 2016

La menace elfe, William Thoral



Cinq années se sont écoulées depuis la bataille qui a vu la chute du tyran Arekalion sur Mégaïa. Clive et Minea se rendent sur le continent elfe de Tylyone dans le but de découvrir les origines du peuple de la princesse et retrouver le joyau divin d’Estrissia, bientôt rejoints par leurs soeurs d’armes Selphia et Milia. Leur quête initiale les mènera finalement au coeur d’une nouvelle guerre qui oppose les elfes des montagnes et les elfes des sables, dans ce qui semble être une lutte de pouvoir. Mais les véritables enjeux sont en réalité plus obscurs et le porteur d’une seconde arme divine fait son apparition. Et si le dieu maléfique suprême était une nouvelle fois derrière tout ça ?


Minéa et Clive, maintenant mariés, sont partis l'une à la recherche de ses origines et l'autre à la recherche de la pierre divine d'Estrissia. Lorsqu'ils accostent sur le continent de Tylyone, c'est pour trouver le pays en guerre : la petite ville de Sinmar a été détruite et tous ses habitants assassinés.

Abel qui règne sur le trône de Falconya depuis le décès de son père à la grande bataille de Dalbadior, est informé par les Faucons Blancs, l'élite des guerriers Falconiens, de la guerre qui règne sur le continent des Elfes. Il décide alors d'envoyer sur Tylyone pour aider son frère et sa belle sœur ; la guerrière Ninja Selphia et la chevalier-griffon Mélia.

Le postulat de départ de ce second volet est identique au premier, à savoir empêcher un grand méchant, en l’occurrence ici l'elfe noir Varlan, de prendre possession du continent. Une intrigue des plus basique du genre.

Le récit débute par un résumé précis des faits qui se sont déroulés sur le continent de Mégaia.

L 'auteur garde le même synopsis que précédemment synopsis et dès les premiers chapitre nous ressert le même scénario qu'avec Clive au tome précédent. Le lecteur effaré découvre que Milia a une sœur et des parents qui l'avait abandonné pour répondre à une prophétie quasi identique. Avec la guerre comme trame de fond et cet événement qui fleure bon le copier-coller, force est de constater que l'auteur fasse preuve d'une débordante imagination.

Malgrè des retournements de situation l'intrigue ne prend pas d'ampleur : pas d'intrigues subsidiaires ne viennent se greffer sur la principale pour donner plus d'ampleur au récit, le synopsis reste linéaire.

Action est près présente avec des assauts de magie visuels et des combats classiques bien réglés mais qui demanderait un développement plus profond dans certains cas notamment dans ceux de masse.

Même s'il arrive qu'une aide surgit d'on ne sait où vienne parfois aider nos jeunes protagonistes cela arrive moins fréquemment qu'au premier tome, ce qui rend le récit un peu plus crédible. Même si le rapport des forces est tout de même un peu déséquilibré par les actions époustouflantes des protagonistes principaux.

La sensation que l'auteur dressait un catalogue de tous les ingrédients de la fantasy est elle aussi un peu moins prononcée.

Avec ce nouveau continent l'auteur continue l'édification de son monde. A l'instar du premier opus les descriptions sont détaillées, très précises, mais toutefois un peu moins longues lorsqu'il s'agit de décrire des lieux ou les tenues vestimentaires de certains des protagonistes de deuxième plan.

En plus de faire la connaissance géographique du continent, l'auteur nous livre une partie de son passé et de sa genèse. La mythologie se développe également avec un clin d’œil à la mythologie grecque.

La magie est présente dans ce tome est de ce point de vue l'auteur innove en nous gratifiant des créatures issues de la magie noire, les Sérùs, greffés sur les bras des soldats de Varlan leur donnant plus de force et des réflexes accrus. Hormis cette innovation, comme le reste du récit, la magie, avec ses sorts liées aux quatre éléments, ses objets, ses artefacts,... reste plutôt classique et date un peu.

Si Clive le porteur de l'épée occupe une place importante dans ce récit , c'est surtout les personnages féminins qui sont mis en avant dans ce tome. En plus des trois amies, l'auteure nous gratifie également du côté des antagonistes d'un personnage important, à savoir la propre fille de Varlan, Niraness, qui est à la tête des armées de son père. Un point positif pour l'auteur, car généralement en fantasy les femmes sont reléguées au second plan. Des personnages qui prennent de l'ampleur par rapport au tome précédent, même si là encore l'auteur se cantonne dans des figures archétypes.

Le style simple et l'écriture fluide de l'auteur mêlés a une action omniprésente donnent à lune lecture au rythme enlevé.

Même si l'on quitte le porteur de l’épée dans un état critique et si l'on déplore également la mort de personnages secondaires de premier plan, le final est prévisible et adopte une schématique similaire au premier tome.

Au final une fantasy, certes divertissante, mais trop classique qui n'offre aucune surprise. A conseiller à des lecteurs qui aborde le genre pour la première fois.





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