jeudi 31 mars 2016

Le sang de la pierre philosophale, Romain Godest


Lecture dans le cadre des challenges : 






Kaelig Morvan croyait pouvoir vivre en paix avec Aela dans leur manoir, mais la jeune fille grandit et le pouvoir de la fée Viviane s'éveille peu à peu. Rattrapé par son héritage templier et son lien avec le fondateur de l'alchimie, le seigneur de Kerandraou va devoir rejoindre les adeptes de la clé d'émeraude pour se lancer dans la quête ancestrale de la pierre philosophale.

Cependant une ombre plane sur la famille de Kaelig, une menace qui prend sa source dans les profondeurs de la sombre forêt Huelgoat. Les pouvoirs d'Aela attisent les convoitises des plus puissants êtres du Didh et la descendante de Viviane comprend qu'elle devra bientôt faire ses propres choix.

Sur les traces des aventuriers alchimistes, père et fille découvriront la véritable nature de leur descendance et le pouvoir de leur sang. 


Dans ce deuxième tome de la Légende de Kaelig Morvan, nous retrouvons Aela et son père un peu plus d'un an après l'aventure de l'opus un. Le père, descendant d'Hermès Trimégiste, le fondateur de l'Alchimie, entraîne sa fille dans une quête qui doit les mener à la Pierre Philosophale.

Avec pour fil conducteur une quête ce deuxième tome, à l'instar du précédent tome, nous plonge dans une fantasy des plus classiques.

Avec encore une société secrète et une intrigue qui se déroule étape par étape, le synopsis est la copié conforme de celui du précédent opus. On dénote chez l'auteur un sérieux manque d'imaginations puisqu'il nous livre encore une fois un scénario des plus linéaires.


L'autre-monde, le Sidh, déjà trop peu développé dans le premier tome est quasiment relégué aux oubliettes et comme la magie, bien que présente, n'est pas visuelle car peu développé : l'on se trouve plus dans un roman d'aventures que dans une fantasy . Les combats qui auraient pu apporter plus de mouvement au récit ne sont pas travaillés en profondeur, à peine commencés déjà terminés, le lecteur n'est même pas spectateur puisqu'on ne lui en laisse pas le temps.

Le monde qui se réduit à sa plus simple expression puisque l'on fait des sauts de puces d'une ville de Bretagne à une autre ne donne guère le loisir de s'y immerger même si certaines descriptions sont assez bien réalisées, mais très focalisées sur l'endroit où les protagonistes doivent trouver le renseignement qu'il leur faut.

Le personnage d'Aela commence à prendre un peu d'ampleur mais le côté découverte de ses pouvoirs n'est pas assez exploité. Le personnage de Kaelig prend de l'ampleur au fil des chapitres et l'on découvre un personnage torturé à souhait. Les autres personnages sont vraiment secondaires et même si l'auteur lâche de temps en temps une petite information les concernant leur psychologie n'est pas assez développée.

Tout n'est que survolé dans ce roman, avec comme toile de fond l'alchimie l'histoire aurait pu être intéressante si l'auteur en avait voulu se donner la peine. Une impression de bâclé se fait ressentir du début à la fin. Aucune recherche n'a été effectuée sur le fond.





Bilan des lectures du premier trimestre 2016

Livres lus

&

Chroniques effectuées au premier trimestre 2016.


Coups de Cœur :



J'ai aimé :

Les compagnons du chaos – Luke Scull – Tome 2 L'épée du nord

Chroniques d'un preux – Chris Randoux – Tome 1 La confrérie des corbeaux

L'ordre terne – Isabelle M. Nancy – Tome 1 La prophétie des sables Livre 1

Voyageurs – Emilie Zanola – Tome 2 L'Imortis

La geste du chevalier Rom – Alain Bérard

Le sacrifice du guerrier – Jacque Martel – Tome 1

Le sacrifice du guerrier – Jacques Martel – Tome 2

Les roses de Karakorum – Meddy Ligner

Les amants de la lumière – Bertrand Borie – Tome 1 Le bûcher des maudits

Les amants de la lumière – Bertrand Borie – Tome 2 Le temps des prodiges

Les amants de la lumière – Bertrand Borie – Tome 3 Le soleil des preux

La saga du chevalier Kinshield – K. C. May – Tome 1 L'héritage du chevalier Kinshield

L'ordre des moines-guerriers Ahkena – Christian Boivin – Tome 1 Sokar

L'ordre des moines-guerriers Ahkena – Christian Boivin – Tome 2 La guilde des voleurs

L'ordre des moines-guerriers Ahkena – Christian Boivin – Tome 3 L'épée sinistre

La croisée des chemins – Chris Wooding – Tome 1 Le royaume de Saramyr

Magarcane – Matthieu Bobin – Tome 1 Fils d'armes
Magarcane – Matthieu Bobin – Tome 2 Bénédiction



J'ai moyennement aimé :

Les cinq objets divins – Lucie Goudin – Tome 2 L'écho des profondeurs

Cristar, l'épée de légende – William Thoral – Tome 2 La menace elfe

Voyageurs – Emilie Zanola – Tome 1 La cité des rêves

Livre du savoir – Vincent Carrue – Tome 1 Les premiers livres

Les chroniques de l'empire – Georges Foveau – Tome 1 La Marche du Nord

Les chroniques de l'empire – Georges Foveau – Tome 2 Un port au Sud

Magarcane – Matthieu Bobin – Tome 3 L'Arklan

La légende de Kaelig Morvan – Romain Godest – Tome 1 La prophétie de Viviane

Je n'ai pas aimé :

Blanc Marjorie – L'ombre de la lumière

Anaen, la légende des sept épées – Gary Laski

Livre du savoir – Vincent Carrue – Tome 1 La dernière plume



LIVRES LUS : 29




mercredi 30 mars 2016

La prophétie de Viviane, Romain Godest


Lecture dans le cadre des challenges : 



Lorsque le druide Delian vient interrompre le deuil du seigneur Kaelig Morvan, ce dernier est loin d'imaginer que sa fille est condamnée à un sort funeste par une mystérieuse secte religieuse. En effet, une prophétie désigne Aela Morvan comme la descendante de la fée Viviane. Dans une Bretagne du XVIIe siècle, Kaelig va devoir laisser resurgir les démons enfouis au plus profond de son être pour tenter de déjouer les plans du baron Claude de Lessac.

Aidé par trois amis déterminés à offrir leurs vies pour sauver Aela, il va découvrir les mondes imaginaires du Sidh et tenter de dérober la flèche de Steor, seule arme capable de terrasser le baron.

Mais une question demeure : Kaelig Morvan parviendra-t-il à ne pas sombrer dans cette violence sanguinaire que sa défunte épouse était parvenue à contrôler ?


Par une froide nuit de printemps, le Druide Delienn s'en vient trouver le chevalier Kaelig Morvan pour l'informer que sa fille court un grave danger. En effet, sur la foi d'une prophétie annonçant que les druides retrouveraient leurs pouvoirs d'antan, une secte religieuse fanatique « Deus Mirus », déjà à l'origine de la mort de la femme et du fils du chevalier, a reçu l'ordre de supprimer sa fille, Aela, âgée de onze ans. Pour préserver leurs vies, le père et la fille n'ont de solution que la fuite.

Sur fond de légendes anciennes, l'auteur nous entraîne dans une histoire au postulat de départ somme tout assez basique, puisque nous avons une prophétie désignant la jeune Aela comme descendante de la fée Viviane et également une secte aux pouvoirs ésotériques.

Précédemment à la révélation de la prophétie présente brièvement certains des protagonistes principaux et les environs du manoir du seigneur Morvan, le lecteur est alors projeté au cœur de la Bretagne du dix septième siècle. Un univers à la fois connu, mais aussi dépaysant qui se complète avec la fuite en avant d'Aela, de son père et de leurs compagnons. Si l'auteur nous fait découvrir la Bretagne, il nous fait également découvrir le Sidh, ce monde à la fois merveilleux, mystérieux, mais aussi dangereux parfois, dans lequel le groupe se glisse pour y trouver soit de l'aide, soit des alliés. Un univers qui nous projette au cœur des contes et légendes bretonnes, mais aussi celles des Celtes que l'on ne découvre avec le Sidh, bien que l'on n'y découvre principalement que leurs habitants non-humains dotés d'immenses pouvoirs. Malgré certaines violences l'atmosphère du livre se veut à la fois poétique mais aussi féeriques avec ces êtres de contes pour enfants.

Avec pour postulat de départ la quête d'une arme légendaire, le synopsis du récit ne présente pas de surprises puisque l’auteur nous fait progresser par étapes, l'une après l'autre, si cette manière de faire permet d'asseoir son univers par petites touche et de ne pas percevoir de longueurs dans les descriptions, de l'autre côté l'intrigue se révèle linéaire. Vu le nombre de pages du livre l'auteur aurait gagné à prendre un peu plus son temps en orientant les lecteurs dans des intrigues subsidiaires.

Les combats entre les membres de la secte et le groupe qui entoure la jeune fille sont décrits de manière trop brève pour que le lecteur puisse s'y immerger. Les chevaliers et le barde se ne rencontrent que peu de difficulté à se rendre maître de leurs adversaires, un note donc là un certain manque de crédibilité. Les personnages, bien qu'attachants, manque d'approfondissement notamment en ce qui concerne leurs passés, ce qui aurait permis d'encore mieux les cerner. Les dialogues sont très présents mais les tentatives pour y mettre un peu d'humour ne sont pas une réussite. La magie est souvent évoquée mais hormis les passages dans l'autre-monde, elle n'est que peu présente.

Le point fort du roman est le style très poétique d l'auteur et les descriptions suffisamment dosées pour que l'on puisse s'immerger dans les deux univers et dans l'intrigue. Pour certains termes notamment spécifiques à la navigation un lexique en fin de volume n'aurait pas été superflu.

Au final, le lecteur se retrouve plongé dans une fantasy classique mais très agréable à lire malgré les quelques errements. Toutefois le récit aurait gagné en profondeur si l'auteur y avait ajouté quelques dizaines de pages.








lundi 28 mars 2016

Bérakhels, Matthieu Bobin



Lecture dans le cadre des challenges :




La mise à l'épreuve est terminée, la véritable mission commence. Farëanor est devenu alsarath. Il doit seconder le commandement du seigneur Sabraël pour une mission d'une extrême importance. Comble d'étonnement pour le chevalier de bronze, Méléanna est aussi membre de cet arklan, elle qu'il avait quittée abruptement. Et, parmi les arkels, on compte sur Tunk, Mécifal et même Fravalgar. Ils sont venus avec armes et bagages pour traverser Guéden G'Bar la sauvage. Mais tandis que le groupe de Farëanor monte vers le Nord, le roi Féasîn et l'Armée de l'Agneau d'Or descendent au sud. Une guerre frontale est sur le point de s'ouvrir avec les royaumes sudarions. Les généraux s'inquiètent du peu d'hommes qui descendent au front. On aurait bien besoin du retour d'Andugal. Mais le chevalier à la Volonté de Mithril tarde à revenir...



Ayant accepté l'offre de Maërwan, l'apothicaire, Farënor, Tunk, Fravalgar forme un nouvel Arklan sous les ordres du Chevalier d'Or Sabraël. Aux hommes sélectionnés par Ebanestal , le roi de Gandogast leur a adjoint, à la grande surprise de Farëanor, Méléanna, Mécifal et une elfe dénommée Azure. Sous les ordres de leur Bérakhel Sabraël, le nouvel Arklan a pris la route du Nord, tandis que les troupes du roi d'Ebanestal celle du Sud pour affronter la coalition formée par les troupes de Bragast et de Debguil.

Avec la guerre déclarée ce quatrième tome présente un côté plus épique que ses prédécesseurs. L'histoire qui alterne entre les deux Arklan d 'Andugal et de Sabraël, ainsi que sur les batailles s'avère moins linéaire. Mais l'auteur malgré l'action omniprésente ne peut s'empêcher de couper les moments cruciaux pour nous véhiculer ses valeurs : le Bien qu'il nous assène à coups de masse depuis le début du cycle, et plus particulièrement ici l'acceptation de la différence avec les différentes races composant l'Arklan de Sabraël, mais aussi l'humilité avec le roi d'Ebanestal lavant les pieds de son général ou encore habillant le dernier de ses soldats. Des scènes clichés qui font très Église Catholique Romaine et en complète contradiction avec les valeurs qu'il nous prône. En effet il suffit de se référer à la Croisade des Albigeois et de la célèbre phrase «  Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens » ou encore de nos jours la pédophilie des prêtres pour se rendre que l’Église Catholique Romaine n'est surtout pas l'exemple à prendre pour inculquer des valeurs d'humanité.

Si l'on fait abstraction de ce passage et du lavage de cerveau, le récit se veut dynamique avec plus d'action, de retournements de situations. Le récit qui alterne entre la guerre et les Arklans se veut moins linéaire, mais il permet aussi d'approfondir l'univers créé par l'auteur, géographiquement la Chaîne Protectrice bien qu'au niveau des paysages cela soit plutôt réduit. Mais avec la mission de l'Arklan de Farëanor l'on découvre sur un nouveau jour la culture Orkéliate. Comme certains des personnages on a un peu de mal à se faire à l'idée d'une vie paisible.

Les personnages introduits au tome précédent se développe, on commence à découvrir leurs psychologies. Quelques personnages secondaires font également leur apparition, et l'on retrouve également des personnages que l'on avait rencontré à l'Académie.

Le style de l'auteur n'a pas vraiment changé, mais le rythme de lecture se veut plus rapide avec des combats plutôt bien orchestrés, qu'ils soient de masse ou individuels. Les erreurs d'impressions se veulent moins nombreuses, ce qui également permet aussi une meilleure dynamique.

L' amorce de géopolitique entreprise dans les ultimes chapitres n'est malheureusement pas assez développée, on espère due dans les tomes à paraître ce côté de l'histoire occupe une place plus prépondérante dans le récit.

Un quatrième tome plus rythmé, où les parties lentes d'introspections se font moins présentes à la grande satisfaction du lectorat. Le final nous laisse entendre que la quête de Farënor et de son Arklan n'est pas terminée ce qui devrait nous donner une suite encore plus épique.






L'Arklan, Matthieu Bobin


Lecture dans le cadre des challenges :





Farëanor, chevalier du royaume d'Ebanestal, poursuit sa quête du Bien. Avec Méléanna, jeune femme au caractère bien trempé, il anéantit une horde malfaisante et parvient à la cité des rois-bûcherons où il retrouve Fravalgar, son frère tant aimé qu'il croyait perdu. S'il a surmonté le mal qui rongeait son âme, peut-il accepter sa destinée et poursuivre sa mission avec Maerwan l'apothicaire et Tunk le compagnon d'armes... sans abandonner Méléanna ? Le chemin est long, difficile, les horizons souvent trompeurs... Farëanor tiendra-t-il ses promesses... sur tous les fronts ?


Nous avions, à la fin du tome précédent, quitté Farëanor après qu'un Archéliate lui ait révélé comment étaient morts ses parents biologiques et qui l'avait d'une certaine manière un peu rassuré sur la malédiction que pesait depuis des siècles sur sa famille. A son arrivée à Gandagost alors qu'il se rendait chez l'apothicaire, comme le lui avait suggéré le roi d'Ebanestal, il découvrait que son frère qu'il croyait mort était bien vivant.

Dans ce troisième tome l'auteur alterne en début de livre, l'histoire entre la quête d'Andugal et les débuts de l'insertion de Farëanor dans le milieu social nobiliaire de Gandagost. Mais le récit ne se porte plus que sur le personnage central, ses sentiments et ressentiments, ainsi que ceux de personnages qui l'entourent. Un tome qui se veut plus intimiste centré sur ce que le jeune protagoniste a vécu depuis le départ de son frère, mais également l'aventure de Fravalgar. Un récit qui occupe une bonne partie du livre, avec bien entendu encore les introspections des personnages sur eux-mêmes, mais aussi pour l'auteur une occasion encore de nous marteler la nécessité du Bien.

Un récit qui n'est pas sans comporter de nombreuses longueurs, mais certes intéressant puisqu'il nous permet de mieux appréhender le personnage de Méléanna, de son idylle qui prend plus d'ampleur avec le héros principal, mais également ceux des protagonistes secondaires.

La rencontre avec l'apothicaire vient donner un peu de piment à ce récit qui faut bien l'avouer est en grande partie linéaire. Cette rencontre tiraille une fois de plus Farëanor qui ne veut pas s'engager dans une voie que le priverait de sa liberté naissante et donc il quitte la cité-royaume en ayant accepté la mission qui lui confiait Maërwan l'apothicaire.

Une deuxième partie de roman un peu plus animée que la première avec la mission du protagoniste principal et de nouveaux personnages hauts en couleurs, notamment Tunk, le nain, nouveau compagnon de route de Farëanor, l'archétype même du guerrier nain, bourru mais au grand cœur. Si la description qu'en fait l'auteur se veut quelque peut caricaturale, on s'attache très vite à ce personnage au franc parler. On apprécie également le personnage de Maërwan, l'apothicaire qui se veut plus complexe, mystérieux que l'on peut le voir dans ce tome.

Dans la dernière partie, et alors que la guerre est imminente, l’auteur sur l'Arklan d'Andugal que l'on trouve abattu ce qui n'est pas son habitude, c'est surtout l'occasion pour l'auteur d'ajouter une nouvelle introspection. Une de plus....

Même si les combats sont décrits de manière un peu brève, ils s’avèrent tout de même assez visuels pour que l'on puisse s'y immerger.

Au final un tome qui laisse une impression plutôt mitigée avec un début trop long, comportant de nombreuses longueurs pour la plupart inutiles et qui n'apportent rien au récit principal en lui même. La deuxième partie nettement plus intéressante arrive en partie à gommer cette impression avec une dynamique de lecture excellente. Tout comme avec l'opus deux l'on se retrouve dans un tome transitoire.





Bénédiction, Matthieu Bobin


Lecture dans le cadre des challenges :




La vie n'a pas épargné Farëanor, dernier survivant de sa famille, mais elle lui a donné de pouvoir se former dans la plus illustre institution d'Ebanestal : l'Académie militaire. Et déjà, par ses faits d'armes, il peut se considérer comme guerrier à part entière. Pourtant la vie emporte loin de lui son père d'armes pour une mission de longue haleine. Farëanor doit affronter seul la poursuite de sa formation. Et le fils d'armes d'Andugal apprend la raison de son immense deuil : une grande malédiction a frappé sa famille. A chaque génération, chevaliers et dames guerrières meurent car la vengeance a empoisonné leur coeur. Farëanor pourra-t-il jamais offrir son épée au roi comme juste chevalier au service du Bien.


A la fin du tome précédent nous avions quitté Farëanor alors qu'il venait d'apprendre que Rebecca et Archibald n'étaient que ses parents adoptif Qu'il était en réalité le fils d'un Chevalier d'Or et d'une Dame Guerrière du Zénith, eux aussi décédés. Andugal qui devait s'absenter plusieurs années lui avait également apprit qu'une malédiction pesait sur la famille de sa mère depuis plusieurs siècles.

C'est donc Farëanor un peu désemparé qui reprend sa formation, mais tout ne risque d'être aussi facile pour lui. En effet, son nouveau Maître avait une dent contre son frère décédé, mais aussi n'apprécie pas son mentor.

Si la troisième année de formation des acades occupe quelques chapitres, en revanche les années qui suivent sont résumées en quelques lignes seulement, et avec le départ de Farëanor à l'aventure d, le récit se tourne de manière plus profonde vers le côté épique. En effet dans son aventure, il sera confronté à l'attaque d'un convoi dont il portera assistance. L'auteur porte son attention plus sur la poursuite qui s'engage que sur les combats en même qui auraient gagnés à plus être développés.

L'auteur continue donc à développer son univers par le biais des études des acades : formation à la stratégie en groupe restreint, survie en milieu hostile,... L'on découvre plus profondément le système de « Magie » : son nouveau Maître de l'Etial lui décrivant plus profondément son emploi : la puissance et les formes d'action des altans, la manipulation et les sources du tilith, et quelques lois sur l'étil. L'auteur nous fait également découvrir une autre race semi-intelligente de son univers : les gnolls.

On aurait été à même de penser que le voyage de Farëanor vers l'Est nous aurait permis de mieux percevoir géographiquement et d'approfondir le côté géopolitique, malheureusement l'auteur qui démontre une forte prédilection pour les forêts, fait éviter à son héros les villes. Au terme de leur périple le groupe arrive à Gandagost que l'auteur nous fait découvrir que succinctement.

Le personnage de Farëanor se développe, gagnant en maturité , devenant plus posé, mais aussi tiraillé par son passé, mais aussi par la volonté de faire le Bien. Chaque erreur est pour lui source d'anxiété, et le lecteur est confronté à ses introspections qui sont sources de quelques petites longueurs. De nouveaux personnages apparaissent, certes intéressant mais l'auteur se sent obligé d'entamer une romance entre l'acadesse et le jeune héros.

Pas de changement notable dans le style de l'auteur si ce n'est avec plus d'action une meilleure dynamique de lecture.

Au final, plus d'action dans ce tome qui n'évite toutefois pas certaines ornières mineures. Un héros qui a gagné en profondeur. L'auteur se sent le besoin d'un peu trop insister sur les vraies valeurs de la vie, le coté moralisateur est parfois un peu trop répétitif.







vendredi 25 mars 2016

Challenge Dungeon Book Monster : Session 5 épreuve 2



2éme épreuve : L'arme traditionnelle pour la session

Ouverture du bonus : lundi 28 mars minuit

Fermeture du bonus : dimanche 03 avril à 23 h 59

Mort offre une arme au meilleur lecteur : une faux

Bonus permanent de 50 PV

Mes lectures :

Matthieu Bobin – Magarcane – Tome 2 Bénédiction (400 pages)
Matthieu Bobin – Magarcane – Tome 3 L'Arklan (396 pages) (Cumulées 796 pages)
Matthieu Bobin – Magarcane – Tome 4 Bérakhels (496 pages) (Cumulées 1292 pages)
La prophétie de Viviane – Romain Godest (192 pages) (Cumulées 1484 pages)

Le sang de la pierre philosophale – Romain Godest (192 pages) (Cumulées 1676 pages)


MARS 2016



ACHATS MENSUELS MARS 2016

FORMAT PAPIER





FORMAT ELECTRONIQUE

mercredi 23 mars 2016

Fils d'armes, Matthieu Bobin


Lecture dans le cadre des challenges :




Farëanor est le fils d'une famille de paysans. Il mène, à l'orée de la vaste forêt de Barberelle, une vie paisible, loin au nord de la cité royale d'Ebanestal. L'attaque de son village par des créatures maléfiques va bouleverser sa vie. Isolé après la disparition de ses parents et le départ mystérieux de son frère aîné Fravalgar, Farëanor reçoit un mystérieux personnage emprunt de bonté et de puissance : Andugal est son nom, servir son royaume dans la chevalerie sa raison d'être. Farëanor ne résistera pas longtemps... rien ne le retient plus et il part à l'aventure avec ce chevalier qui lui propose de l'initier au métier des armes.


A peine avons nous le temps de découvrir le jeune protagoniste et son frère que le paisible village subit une attaque d'orcs. Les rares survivants du village sont évacués par la milice dans un village plus proche de la capitale. Quatre ans plus tard, alors que sa mère est décédée quelques jours plus tôt et que son frère aîné devenu militaire est au loin, le jeune adolescent, désormais seul, fait la connaissance d'Andugal, un chevalier, ancien grand capitaine de l'armée royale, qui connaissait ses parents, qui lui propose d'intégrer l’Académie Militaire pour devenir soldat ou chevalier. En souvenir du passé, il lui propose de payer ses études.

Avec pour ligne conductrice un parcours initiatique le postulat de départ se révèle tout ce qu'il y a de plus classique.

Le chevalier inculque à l'adolescent quelques préceptes de bases sur le combat et la mise en forme physique. Ensuite pas de surprises au niveau du récit puisque l'auteur s'attache à nous présenter la formation du jeune. Nous suivons les deux premières années de formation du jeune homme et de ces compagnons, la

deuxième année de formation voit lever le voile sur « l'étil » la forme de magie décrite par l'auteur basée sur le fait que tout le monde le possède en soi une sorte de pouvoir le « tilith » qui permet d'utiliser la magie. Mais pour pouvoir lancer des sortes de sorts il faut suivre une formation particulière. Le récit est somme toute assez linéaire puisque l'action, malgré un exploit du jeune homme, est quasiment absente. Les termes spécifiques à l'art militaire sont explicités dans un lexique en fin de livre. Tout au au long du récit l'auteur véhicule les valeurs qui doivent régir la vie d'un homme de guerre en insistant tout particulièrement sur le Bien.

Les descriptions sont bien détaillées, pas trop longues, mais juste ce qu'il faut pour s'imprégner du monde dans lequel évolue le jeune homme. Le monde est géographiquement peu décrit puisque nous ne suivons pas les déplacements du chevalier Andugal, le récit étant centré uniquement sur le personnage principal, ce n'est que dans les rares récits du chevalier que sont évoqués les différentes régions du royaume. Une carte figure en fin de livre permet au lecteur de situer les endroits évoqués. L'univers, malgré quelques monstres que l'on découvre pour la première fois, se révèle de facture plutôt classique avec au début du récit des Orcs, mais aussi l’évocation brève de l'existence des Nains et des Elfes .

Le personnage du protagoniste principal, tout comme ceux de ses compagnons, sont tout ce qu'il y a de plus habituels dans ce genre de récit médiéval-fantastique. Le personnage du chevalier se révèle énigmatique à souhait, tout comme ceux de ses anciens compagnons.

L' écriture et le style de l'auteur sont fluide, à la fois simple, bien que certains termes médiévaux rehaussent le niveau du vocabulaire.

Malgré que la formation des jeunes acades occupent la majeure partie du roman l'on ne ressent pas de lourdeurs malgré certaines longueurs., le récit nous semble enlevé.

Fils d'armes nous introduit dans un monde de chevalerie tout ce qu'il y a de plus classique. Hormis le système de « magie » rien ne le différencie d'autres récits du même genre.








Le royaume de Saramyr, Chris Wooding


Lecture dans le cadre des challenges :






A Saramyr, les Aberrants sont nés avec des pouvoirs dangereux. Les grandes familles nobles du pays ont chargé leurs magiciens, les Tisserands, de les éliminer dès leur naissance. Certains ont pourtant échappé au massacre, comme Kaiku, une jeune fille dont toute la famille a été tuée de faon mystérieuse. Et surtout, la petite Lucia, héritière de l'impératrice Anaïs, elle aussi une très puissante Aberrant. Les Tisserands, cachés derrière les Masques qui leur confèrent leurs pouvoirs, s'allient dans un monstrueux complot qui fait bientôt sombrer Saramyr dans le chaos...


L'auteur nous plonge directement dans l'action où l'on découvre une jeune fille aux portes de la mort, sortie des méandres du trépas par sa soi-disant servante. Dès son retour à la vie et alors que la tempête au dehors fait rage, la jeune noble se rend compte que quelque chose ne va pas. La jeune fille dont la familles a été empoisonnée doit prendre la fuite pour échapper à des démons mystérieusement invoqués. Un incident, lors de son séjour à la capitale auprès d'une amie, va lui révéler qu'elle est une Aberrant

Dés les premières pages le lecteur est plongé dans une atmosphère inquiétante encore renforcée par le déchaînement des éléments. En même temps l'auteur commence à esquisser un monde à première vue japonisant qui oscille entre une période fin médiéval et d'une autre un plus plus développée techniquement.

L'auteur alterne le récit en nous présentant l'autre protagoniste principale l'impératrice héritière que sa mère préserve d'un lourd secret. Deux destins qui pour le moment s'entrecroisent mais dont les destinées pourrait bien se rapprocher car le mystère qui entourait l'enfant éclate au grand jour, elle est une Aberrant.. L'auteur continue en même temps à développer son univers.

L'intrigue, si l'on peut vraiment parler d'intrigue met un peu de temps à se développer, adopte plusieurs ramifications : tout d'abord sous forme de vengeance pour la jeune fille, puis les complots qui se trame à la cour pour empêcher l'enfant de monter plus tard sur le trône mais aussi renverser l'impératrice sa mère, et enfin les Tisserands qui sont prêt à tout pour préserver leurs pouvoirs et leurs secrets.

Si de prime abord l'univers se révèle japonisant il prend par la suite, hormis les certains noms spécifiques une autre tournure plus classique qui s'apparente plus à la fin du moyen-âge tel que nous le connaissons

Le monde dans lequel nous projette l'auteur se veut complexe avec des descriptions très détaillées sur la hiérarchisation des castes, le mode de vie et l'emploi du langage en fonction de son son milieu, les Tisserands et les Aberrants, le panthéon fort riche, les us et coutumes régissant la vie quotidienne des autochtones... Si la description de la vie des nobles est très détaillée on regrettera que l'auteur ne s'attache pas à nous décrire la vie du peuple.

L'univers se révèle très dense avec des descriptions très détaillées, très précises... trop précises même car certains détails ne sont pas vraiment nécessaires et cette succession de descriptions créent bon nombres de longueurs surtout que l'action est peu présente.

L'originalité de cet univers c'est l'emploi de Masques par le biais desquels les Tisserands ils peuvent s'introduire dans les esprits, communiquer à distance, commettre des atrocités... toutefois le Tissage n'est pas assez explicite pour le lecteur qui reste sur ce point dan le flou.

Entre les Tisserands et les Aberrants la magie est omniprésente et l'on sent qu'avec le développement des pouvoirs des jeunes héroïnes, elle va encore prendre plus d'importance au fil des tomes.

Les personnages principaux sont fouillés, on s'attache facilement à la jeune héroïne qui a échappé de peu à la mort. Son ex-servante reste plutôt mystérieuse et n'arrive pas encore a attirer l'empathie du lectorat, trop d'ombres sur son passé restant encore floues. Celui de la responsable des Sœurs de l'Ordre Rouge n'est pas encore assez développé et apparaît trop tardivement dans ce tome pour s'en faire une réelle idée. Le personnage de la jeune héritière commence à s'avérait intéressant, notamment en ce qui concerne ses pouvoirs qui semblent être assez important. Quatre personnages féminins, auxquels il faut ajouter l'Impératrice, qui occupent le devant de la scène c'est plutôt rare en fantasy , il faut le souligner. Le personnage de Vyyrch est particulièrement savoureux pour ceux d'entre vous qui aime les fous furieux déviants et toute la mythologie développée autour des fameux masques est plus
que prometteuse... Toutefois certaines introspections des personnages s'avèrent trop longues et ne développent pas nécessairement plus leurs psychologies.

Le style de l'auteur se révèle travaillé, parfois un peu complexe voire pompeux su certains passages. Le vocabulaire spécifique au monde japonisant aurait mérité l'inclusion d'un lexique en fin de livre. Malgré ces quelques petits défauts la dynamique de lecture reste satisfaisante.

Malgré les pistes prometteuses pour la suite de la trilogie et une trame sympathique, le récit nous délivre une image plutôt classique et le récit se révèle assez long. En effet, il aurait été plus agréable pour le lecteur que certains passages soient plus synthétisés et que le côté épique soit moins disséminé entre les pavés parfois indigestes.





mardi 22 mars 2016

L'épée sinistre, Christian Boivin


Lecture dans le cade des challenges :






Sokar poursuit sa formation au Monastère volcanique et dès son arrivée, le Grand Maître lui assigne un nouveau mentor. Toutefois, cette nomination est une surprise pour tous ; elle ne laisse personne indifférent. Au fil des jours, maître et apprenti tentent de s'apprivoiser, tant bien que mal. De plus, Sokar fait d'étranges rêves à propos d'une épée et d'une boule de cristal. Maya, quant à elle, se découvre une nouvelle aptitude lors d'une invasion à Narcitta. Et Mercurus, le sorcier arkahzien, parvient à découvrir où se trouve l’œil-qui-voit-tout. S'il met la main dessus, plus rien ne pourra empêcher la prophétie d'Orrotaresh de se concrétiser.


De retour au Monastère Forestier en reconstruction, Sokar et son Mentor nuitamment suivent une homme suspect dans les catacombes de l'ancien monastère aujourd'hui en ruines. En fait il s'agit de Mercurus à la recherche d'un artefact Arkhaznien. Ayant mis à l'abri son apprenti, un combat s'engage entre le sorcier et le Maître, Sokar en fermé ne peut entendre que le bruit de la dispute et les sorts qui s'échangent. Quand il parvient à se libérer, les deux hommes ont disparus. En se dirigeant vers la sortie il rencontre Mercurus qui le transforme en poireau,... il se réveille brutalement d'un mauvais cauchemar.
Une fois de plus sans mentor, il est envoyé au Monastère Volcanique...

Le jeune homme poursuit alors sa formation, mais un incident va encore l'obligé à changer de lieu.

L'auteur adopte le même synopsis que dans le précédent opus, se succèdent alors des thèmes récurrents du genre : un artefact à compléter, un temple sur une île volcanique , une épée aux pouvoirs surnaturels, des cauchemars récurrentes pour l'apprenti, et bien entendu les suites de la prophétie d'Orrotaresh... une bibliothèque secrète

Comme à son habitude l'auteur nous détaille les classiques du genre sans vraiment que ces différents éléments n'est à première vue n'est de rapport entre eux. Il faudra attendra la toute dernière partie pour que le lecteur puisse leurs interactions.

La formation des jeunes apprentis, Maya et Sokar se poursuit, et l'on découvre encore certains Pouvoirs des moines. Pour les deux jeunes gens la formation tire à sa fin. Ce qui devrait peut-on le supposer nous livrer un quatrième volume plus épique. Sans que vraiment le rythme de lecture s'en ressente il faut reconnaître que l'action n'est pas omniprésente. C'est souvent le cas des fantasy initiatiques. Mais heureusement le final s'emballe et re-situe l'intrigue principale, à savoir les dangers qui planent sur l'Ordre, mais également la possibilité d'invasion des barbares Arkahziens.

Un tome sans réelles surprises, comme le tome précédent celui-ci se révèle transitoire. Le style simple de l'auteur et la facilité de lecture permettent au lecteur de se divertit agréablement malgré le manque de profondeur du récit.