samedi 5 mars 2016

Le temps des prodiges, Bertrand Borie


Lecture dans le cadre du challenge :





Partagé entre la barbarie et une civilisation confinée dans un matérialisme sans âme, un guerrier-poète, homme d'exception, reçoit la mission de restaurer le règne de l'imaginaire, en affrontant la magie ténébreuse qui a chassé celui-ci de la pensée des hommes pour les asservir.

Gwenaline, fille d'Antrégor, a payé de sa vie les intrigues du mage Silfadred. Devenu l'amant de la princesse, le prince Farkhar a survécu grâce à la belle Aïwana, fille du magicien Theinabrÿn. Il n'a plus dès lors qu'un but : châtier Silfadred de sa félonie meurtrière.
Mais le mage Theinabrÿn l'investit d'une mission plus haute. Pour asseoir le pouvoir de Thanatros, Silfadred a emprisonné dans des sortilèges les Célestes, divinités inspiratrices des hommes et de leur culture. C'est à Farkhar que revient désormais la tâche de délivrer les Célestes et de restaurer la puissance du dieu Ischeltroëm.

Tandis que Farkhar combat les forces déchaînées par son adversaire, pour atteindre le Chemin des Maléfices, au long duquel sont emprisonnées les Célestes, les royaumes de Sarm'Eïloan et d'Aak-Sour s'enfoncent dans une guerre sans merci. En toile de fond de l'aventure, deux terribles pouvoirs s'affrontent : ceux de Theinabrÿn et de Silfadred.


Le récit reprend exactement là où l(avait quitté au tome précédent. Alors que la princesse avait été brûlée vive sur le bûcher et que Farkhar s’apprêtait à subir le châtiment qui lui été réservé, celui-ci avait été sauvé par la magicienne Aîwana, fille de l'ancien conseiller du roi, et les troupes du roi Viridius mortifié par la rupture de ses fiançailles se préparaient à mettre le siège devant les murailles de Sarm-Eîloan.

L'intrigue du tome précédent prend dans ce deuxième tome une nouvelle orientation et se densifie tout en restant très classique puisque Farkhar, pour vaincre Silfadred doit plonger son épée dans le Feu Sacré et libérer au passage les Célestes prisonnières de maléfices et ainsi permettre au Dieu Ischeltroëm de reprendre l'ascendant sur Thanatros.

Tout comme dans le tome précédent, l'auteur pose les jalons de son intrigue tout en développant le Panthéon de son univers, ce qui n'est pas une fois de plus sans créer certaines longueurs.

Le monde imaginé par l'auteur se développe notamment avec des univers parallèles où se dissimulent des peuples anciens mis en sommeil à l’extinction du feu sacré, mais aussi une sorte de démons issus de l'imaginaire des cauchemars des humains.

De nouveaux personnages font leur apparition qui donne plus d'ampleur au récit mais ils s'avèrent comme les précédents quelque peu stéréotypés.

La magie est omniprésente tout au long du récit mais elle demeure trop classique et n'apporte aucune innovation au récit. On aurait aimé pour ceux-ci que leur construction soit plus originale. Par contre au niveau des nouvelles ethnies découvertes dans cet opus, et l'intégration des Thrugs issus des cauchemars de l'humanité la surprise apportent un plus au récit et s'y intègre de fort belle manière.

Si la bataille de fin de récit entre l'ost de Viridius et les démons issus des cauchemars des humains est plutôt bien réglée et se montre visuelle, on peut regretter que les combats de petits groupes ne sont pas plus travaillés en profondeur, ils auraient pu donner un rythme de lecture plus enlevé.

Si le style s'avère un peu précieux à certains moments et qu'il altère la dynamique de lecteur, il donne une richesse supplémentaire au récit bien tourné.







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