lundi 27 juin 2016

Le tombeau du diable, Eric Bony




Thomas Cazan, reporter à Paris est accusé du vol de l'amulette de Mandrin et du meurtre de son propriétaire. Il mène l'enquête en compagnie d'une descendante de Mandrin pour prouver son innocence. 


Alors qu'il est envoyé par son rédacteur en chef effectué un reportage dans une exposition présentant des bijoux pour la plupart maudits, le journaliste Cazan reporter magazine qui traite du paranormal et du surnaturel va se retrouver contre son gré impliqué dans le vol d'un bijou. Accusé du vol et de meurtre il va se lancer dans une enquête qui va l'entraîner sur les traces d'une secte satanique.

L' idée de base est plutôt originale, mais le synopsis est quand à lui basique. En effet, à l'instar de bon nombre de romans du genre l'auteur nous plonge d'abord dans un prologue qui nous plonge en pleine cérémonie sacrificielle 55 ans avant J.C. Puis après cette brève scène l'on se retrouve à notre époque. Avant de nous immiscer au cœur de la situation l'auteur brode une toile de fond quelque peu macabre afin de bien nous plonger dans l’ambiance. Un début bien réussi.

Puis l'on découvre le personnage principal, un journaliste spécialisé dans le paranormal, rationaliste, en désaccord avec la nouvelle ligne éditoriale du journal qui l'emploi. En effet le journal privilégie le sensationnel pour faire du chiffre quitte à ne pas vérifier le crédible des informations. Ce reportage sur les bijoux maudit est la dernière chance accordée par son rédacteur en chef à cet esprit frondeur.

Après un début un peu lent, la tension s'installe, la lecture est addictive tant le lecteur est happé par les deux enquêtes qui se déroulent en parallèle, celle de la police et celle du journaliste. Le point fort de ce roman est le suspense bien maîtrisé par l’auteur. Les chapitres courts alternés nous donne une rythmique excellente, le lecteur entraîné entre doutes, peurs et poursuite n'a pas le temps de reprendre son haleine.

Sur le fond du récit, par contre la qualité s'avère moindre, les informations fournies par l'auteur sur les différents sujets qu'il aborde manque un peu de profondeur. En général les informations fournies par l'auteur n'apporte que peu approfondissement de culture. Quand certains sujets abordés ne sont pas connus du lecteur, ils proviennent en général d'une célèbre encyclopédie en ligne. Lorsque l'auteur parle de fantasy, on en est même à croire qu'il n'a même pas fait l'effort de la consulter. En effet il nous présente Conan le Barbare de Robert E. Howard comme un personnage de Dark Fantasy, pour un lecteur qui s'intéresse au minimum au genre cette énorme incohérence fait bondir, alors que dire lorsque le lecteur est un inconditionnel du genre.

Le dénouement en lui même n'apporte que peu de surprises, ce qui est souvent le cas des thrillers ésotériques. La remise en cause des croyances de l'église est un sujet usé. En somme l'auteur n'apporte rien de neuf au genre.

Les pointes d'humour du personnage principal apportent un peu de fraîcheur et légèreté au récit, permettant un bon contraste avec le côté glauque et dramatique de la ligne directoriale générale. Avec l’écriture de l'auteur bien travaillée, et l'enquête plutôt bien menée avec de nombreux rebondissements, c'est points constituent les autres points forts du roman.


Au final le Tombeau du Diable est un bon roman du genre, malgré un manque de fond évident mais qu nous fait passer un bon moment de détente, ce qui donne envie de suivre l'auteur dans ses futurs écrits.





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