lundi 31 octobre 2016

L’œuf du dragon, Georges R. R. Martin


Lecture dans le cadre du challenge :




Qu'il joute ou qu'il guerroie, le chevalier errant n'a d'autres attaches que celles de son coeur, d'autre code que celui de l'honneur. Il loue ses services aux causes les plus nobles et prend la défense des opprimés. Une ligne de conduite qu'à toujours suivie ser Arlan de l'Arbre-sous, et qu'il s'est efforcé d'inculquer à son écuyer, Dunk. Mais la rencontre de ce dernier avec un étrange garçon, qui se fait appeler l'Oeuf et qui va devenir son écuyer, changera à jamais son destin. Car celui-ci, Aegon de son vrai nom, appartient à la lignée royale... Tous deux vont partager des aventures trépidantes et lourdes de conséquences... Quatre-vingt-dix ans avant les événements du Trône de Fer, George R.R. Martin nous introduit dans ce monde extraordinaire qui lui a assuré un succès mondial.


Dans cette novella on suit Aegon Targaryen surnommé l'Oeuf alors écuyer d'un chevalier errant en route avec son maître pour Winterfell qui s'invitent à un mariage et à un tournoi qui ne va pas se passer tout à fait comme prévu.

L'auteur nous présente dans un premier temps les héros, un peu malgré eux, de ce court récit, puis l'on assiste au banquet où l'on voit quelques divergences entre nobles chevaliers et chevaliers de basses extractions. Un passage intéressant au niveau des dialogues où l'on relève un humour acerbe loin de ceux du Trône de fer. Puis vient l'heure du tournoi et de l'intrigue proprement dite une rébellion qui est la véritable raison de ce rassemblement. Une intrigue longue à se mettre en place au vu du nombre de pages du roman.

En plus de deux protagonistes principaux, l'on trouve pléthore de personnages plus ou moins développés mais ce qui est normal dans un mariage. On pourra noter entre autre le personnage de Glendon Boule, un bâtard qui occupe une place prépondérante. On a tout de même à situer qui est qui et l'on peut déplorer qu'il y a trop de monde pour vraiment suivre les personnages. Un récit qui aurait gagné à être un peu plus développé. On est un peu déçu quand l'on a lu le Trône de Fer.

Le point fort de cette nouvelle c'est l'esprit chevaleresque où l'honneur est mis en avant ce qui n'est pas habituellement le cas. Sans être vraiment convaincu, cet écrit apporte une petite note de fraîcheur dans la saga. A réserver aux aficionados de l'auteur.

La plume de l'auteur est plus simple que dans ses romans habituels, presque simpliste et orientée jeunesse.

La lecture est assez décevante par rapport à la quatrième de couverture qui laissait entrevoir la découverte de la famille régnante et qui ne sont pas acteur du récit.



jeudi 27 octobre 2016

Arkahz, Christian Boivin


Lecture dans le cadre du challenge :



Malgré la promesse qu'il a faite à Maya, Sokar est plus que jamais déterminé à se rendre sur Arkahz afin d'aller délivrer Mendoza, son précédent maître, des griffes du sorcier diabolique Mercurus, sans oublier de rapporter l'il-qui-voit-tout. Il doit d'abord trouver une façon de traverser l'océan le plus rapidement possible, tout en gardant sa mission secrète. Il finit par dénicher un moyen de transport plutôt efficace. Dès qu'il pose le pied dans le royaume du roi Guérak, les ennuis lui tombent dessus. Sokar savait ce territoire hostile, néanmoins ce qu'il affronte dépasse tout ce à quoi il s'était attendu. Au cours de son périple, Sokar frôle la mort. Il est secouru par une vieille dame qui se met en tête de l'aider avec le peu de moyens qu'elle possède. Ce qu'elle lui enseigne vient ébranler les convictions du garçon. Qui sont les bons ? Qui sont les méchants ? Sokar découvre que tout n'est qu'une question de point de vue

Après son affrontement avec Mercurus, le sorcier du roi Guérak, Sokar avait quitté le Monastère Spirituel, on le retrouve au Monastère Volcanique pour passer les épreuves finales de son initiation qui feront de lui un Moine et non plus un Apprenti. Après avoir réussi cette dernière épreuve, en m^me temps que son amie Maya, Soker décide de se rendre sur Arkahz pour délivrer son ancien Maître Mendoza des griffes de Mercurus. Il par seul pour cette mission ne voulant mettre personne au courant de cette mission suicidaire. Il en informe tout de même par une missive son amie la princesse Gaëlle.

Avec cette incursion au pays des Barbares, on était en droit de penser que l'univers plutôt restreint des trois premiers opus ce serait développé, mais il n'en est rien puisque l'horizon nouveau se limite à la maison d'une vieille sorcière et une partie restreinte du château du roi Guérak, celle réservée au sorcier Mercurus pour ses expériences contre nature.

A peine le jeune moine a-t-il mis le pied sur ce pays qu'il fait l'objet des pièges naturels de ce pays, et des sorts du sorcier. Des situations dangereuses qui s'enchaînent, malheureusement sans recherches de la part de l'auteur qui a préféré à la qualité la quantité faisant dans la surenchère de difficultés toutes les plus simplistes les unes que les autres. De surcroît le jeune homme s'en sort trop facilement et ces difficultés ne sont là que pour pouvoir faire montre de la magie qui est omniprésente dans le récit. Une magie simple sans rien d'innovatrice, tout comme dans Sinistre l'épée du protagoniste principal qui est la copie toute crachée de d'Elric de Ménilboné, l'auteur se cantonne à des ingrédients déjà vus et revus, sans vraiment rien apporter de personnel.

Un récit totalement orienté jeunesse, si ce n'est qu'après l'amorce d'une romance, l'auteur ne s'était pas sentie obligé d'y introduire des courtes scènes de sexe De ce fait on pencherait plutôt pour une histoire destinée aux young-adults mais qui manque totalement de profondeur. A prendre en exemple la deuxième partie où Guérak a fait débarquer ses troupes : les combats ne sont pas du tout exploités, l'on n'a droit qu'à une succession de sorcelleries où Sokar se retrouve confronté à des monstres décevants dans leur descriptions.

Quand au dénouement s'il apporte quelques petites surprises, on ne peut malheureusement échappé au sempiternel ils se marièrent, vécurent heureux, et.... des contes pour enfants sages.

Le style de l'auteur est toujours aussi simple , pour ne pas dire simpliste, et fluide, ce qui permet une lecture aisée pour qui veut juste passer un moment de détente, pour les amateurs de fantasy plus travaillée il vaut mieux passer son chemin.

Depuis le premier tome, on s'attendait à une fantasy tout ce qu'il a de plus classique et de plus simple, agréable à lire dans les premiers opus, mais au fil de la lecture le côté agréable s'est émoussé pour en devenir dans cet ultime opus presque une contrainte. Dans les fantasy jeunesse, il y en a de bien meilleure qualité ! Une série qu'il vaut donc mieux éviter.








mercredi 26 octobre 2016

Le voyage, Amélie Dubé


Lecture dans le cadre du challenge :




Après un mariage en grande pompe, Illah et Alarick se mettent en route pour les épreuves d'acceptation de l'union. Ils font la rencontre de créatures mythiques, tel que les dragons et les fées et se retrouvent plongés au cœur des mystères que recèlent les terres des créatures magiques. Tous à leurs façons, les aideront dans ce parcours périlleux. Ils sont heureux, amoureux et foncent à travers les épreuves avec détermination mais un malheur plane au-dessus de leur tête. En cours de route, Illah tombe malade. Son état empire tellement qu'Alarick doit demander l'aide des elfes pour la sauver. Réussiront-ils à la débarrasser de ce mal mystérieux ? La prophétie pourra-t-elle être accomplie ?


L'opus précédent se terminait sur le mariage de la princesse Illah. On retrouve les deux jeunes tourtereaux sur le point de partir rejoindre les mages comme prévu.

L'intrigue se dédouble avec un voyage initiatique qui vient renforcer le postulat de départ, une prophétie. Mais le tout reste très classique et ce nouveau fil conducteur ne laisse rien présager d'innovant.

Avec un tel titre et la traversée d'Est en Ouest de la quasi-totalité des royaumes l'on aurait pu croire que l'auteure en aurait profité pour développer son monde, au moins géographiquement. Malheureusement il n'en est rien ! Les deux premières semaines de voyage sont simplement résumées en une phrase et ni la cité des Mages et ni le pays des créatures magiques ne sont développés. L'auteure ne fait que survoler son univers. Et si avec les Nains, les Elfes, les Fées et les Ents elle nous fait pénétrer dans l'Autre-Monde le lecteur n'en a qu'un très bref aperçu. Ce monde ne servant que de support aux épreuves annoncées par le Mages.

Le conflit qui sert de toile de fond à l'histoire là encore manque de profondeur, l'on reste presque cantonné au bout de mur que défendent les uns et qu'attaquent inlassablement les autres. Les combats sont peu visuels, trop peu exploités et semblent être la copie conforme de ceux du premier opus.

Au ton employé par la Mage Suprême lorsqu'elle décrit les épreuves que vont subir les deux jeunes gens, l'on se dit qu'il va y avoir un peu de piquant dans le récit. Malheureusement l'on n'assiste qu'à des épreuves tronquées, l'Autre-Monde étant à leurs bottes. Il n'y aucune difficulté, reçoivent des aides providentielles. L'auteure manque sur ce point d'imagination, on évolue dans un véritable conte de fées pour enfants très sages.

L'alternance entre les différents groupes auraient pu apporter un peu de relief au récit, mais les chapitres trop longs et le style devenu pesant de l'auteure avec nombre de passages narratifs et introspectifs gomment les qualités relevées au tome précédent.

Du côté des personnages, deux petits nouveaux font leur apparition, et si dans le récit cela apporte des inter-actions plaisantes avec une petite pointe d'humour apportant un peu de fraîcheur, l'auteure se sent obligée une nouvelle fois de nous infliger une romance.

Rien d'innovant dans ce deuxième opus, l'auteure reprend les mêmes ficelles du premier et nous sert des ingrédients depuis trop longtemps éculés. Ne fait pas du Tolkien qui veut ! L'orientation du récit prend une tournure jeunesse encore plus prononcée. Seul l'épilogue laisse entrevoir une suite à priori plus dense où l'on devrait trouver plus d'événements, de retournements de situation et d'action avec un conflit se généralisant.



mardi 25 octobre 2016

Debout les morts, Fred Vargas


Lecture dans le cadre des challenges : 



Un matin, la cantatrice Sophia Siméonidis découvre, dans son jardin, un arbre qu'elle ne connaît pas. Un hêtre. Qui l'a planté là ? Pourquoi ? Pierre, son mari, n'en a que faire. Mais la cantatrice, elle, s'inquiète, en perd le sommeil, finit par demander à ses voisins, trois jeunes types un peu déjantés, de creuser sous l'arbre, pour voir si... Quelques semaines plus tard, Sophia disparaît tandis qu'on découvre un cadavre calciné. Est-ce le sien ? La police enquête. Les voisins aussi. Sophia, ils l'aimaient bien. L'étrange apparition du hêtre n'en devient que plus énigmatique.

Le récit avec la présence inexpliquée de cet arbre débute de manière particulière et se poursuit sur cette même ligne avec les occupants de la maison délabrée voisine, un trio de chercheurs en histoire qui occupent chacun un étage de la vielle demeure, en compagnie du parrain de l'un deux, un commissaire pourri en retraite.

La mise en place des personnages est assez longue, l'on assiste à des inter-actions décalées entre le trio de jeunes hommes qui se révèlent obsessionnels. Chacun d'eux ne jure que par sa période de l'histoire auquel il est attaché, reprochant aux autres leurs choix, n comprenant pas que l'on puisse s'attacher à une autre période que celle qu'il étudie.

Peu après leur installation et non sans leur avoir au préalable demandé de creuser sous l'arbre pour voir ce qu'il recèle, la cantatrice disparaît. C'est l'une des voisines qui tient un restaurant qui insiste qu'elle n'a pas vue la femme contrairement à son habitude. L'ex-commissaire prévient l'un de ses anciens collègues, responsable du secteur qui commence l'enquête, malgré que le mari ne soit pas étonné de l'absence et n'ait pas signalé la disparition.

Le lecteur suit l'enquête de manière un peu particulière menée sur deux fronts. L'une par le policier en service et l'autre par l'ex-flic et le trio farfelu. Une enquête décalée dans le temps et un peu tronquée pour l'inspecteur qui n'a pas toutes les informations que détient le quatuor ou qui ne lui sont révélées de manière faussée et tardivement, l'ex-commissaire protégeant la nièce de la cantatrice, suspect numéro un après le mari.

L'enquête en elle-même se révèle donc particulière, mais tout de même plutôt efficace malgré des rebondissements peu nombreux. Le décorum et notamment les échanges entre les divers protagonistes, ainsi que la vie quotidienne de chacun d'eux occupant une place un peu trop importante par rapports aux avancées de l'enquête. L'auteure s'attache trop à la vie de la vielle maison en comparaison à la disparition qui n'est pas assez mise en avant.

Les personnages sont dans l’ensemble intéressants, surtout le trio même si l'on a parfois du mal à suivre la manière dont ils raisonnent, semblants parfois hors de la réalité. Si d'une première approche leur obsession semble prendre le dessus, ils s'avèrent très complémentaires et sombres à souhait. Le personnage de l'ex-commissaire s'il est très efficace dans sa manière de procéder, il fait tout de même un peu cliché.

Le rythme du récit est assez lent, mais l'histoire tout en nuances et le phrasé de l'auteur parviennent sans aucune difficulté à maintenir les sens du lecteur en éveil malgré une enquête simple. Si la présence inexpliquée de l'arbre est au départ très intéressante, elle se fait par trop présente tout au long du récit et devient à la fois légèrement agaçante pour le lecteur et donne un suspense un peu mécanique.

Au final, une enquête simple mais un synopsis bien mené, une place un peu trop importante de ce qui gravite autour de l'intrigue et un final assez réussi malgré le peu de surprises tout au long du récit.








lundi 24 octobre 2016

La dernière étoile de l'aube, Oliver Johnson


Lecture dans le cadre du challenge :




Les trois champions du dieu de la lumière mènent ce qui reste de leur armée, épuisée vers l'antique cité d'Iskiard, où la prophétie dit que le soleil sera ranimé. Jayal Iligill et Urthred, le prêtre du Feu escortent Thalassa, la Porteuse de Lumière jusqu'au Sceptre des Ombres afin qu'elle accomplisse sa destinée. De montagnes périlleuses en mers gelées ils vont affronter les légions maléfiques du champion des Ténèbres Farad Gaton qui malgré son désir pour Thalassa, a bien l'intention de la sacrifier pour permettre l'avènement de la nuit éternelle...

Après quatre tomes, dans l'ensemble, il faut le reconnaître, plutôt décevants, c'est avec La Dernière Etoile de l'Aube que se termine cette série qui est en VO une trilogie. Si les premiers opus ont été scindés en deux, ce fait n'a rien changé au fond du récit et l'on a du mal à se dire que Les Porteurs de Lumière ait été classée en Dark-Fantasy tant les personnages présente des faiblesses de caractère. En effet, le fait qu'ils nous apparaissent comme de véritables marionnettes auquel s'ajoutent les contradictions de l'auteur tout au long du récit et les trop grandes facilités à échapper aux difficultés ne permettent pas de faire figurer cette histoire dans cette sous-catégorie du genre.

Dans ce dernier volume, l'auteur transpose, avec ses deux dieux survivants, Reh, le dieu de la Lumière et Iss, celui des Ténèbres, à sa manière le conflit des Dieux Grecs.

Dans le tome précédent on avait assisté à la chute de l'ancienne cité des dieux Lorn malgré que les troupes ténébreuses du Maître des Nations de la Nuit, que ce dernier avait été repoussé dans le territoire des Ombres. L'on s'attendait donc a voir les trois compagnons, toujours poursuivis par Faron, poursuivre leur route vers Iskiard pour retrouver le dernier artefact manquant,... mais non !

Une fois de plus l'auteur nous propulse dans le passé pour revenir à Thrull à l'instant où le jeune Fazan Falarn avait pu être sauvé grâce à l'aide de Jayal Ilgill. Pendant plusieurs chapitres l'auteur nous narre cette fuite par le bais de la rencontre avec l'ancien sénéchal du baron. Une fuite qui sera narrée une seconde fois lorsque les deux protagonistes arrivent à Galastra, une île volcanique, après avoir échappés aux Mort-en Vies.

Si cette partie sert à l'auteur à développer un peu son univers celui reste très restreint, à peine ébauché alors que l'on se trouve dans le dernier opus. Au vu du nombre de retour en arrière, ce n'est pas pour éviter des longueurs que ce point n'a pas été travaillé. En effet, ni la découverte de Tiré Gand qui est la copie conforme ce la cité de Thrul avec des habitants qui vivent dans la crainte perpétuelle dans la crainte en sachant quel est le destin qui leur est résevé, ni la cité d'Iskiard qui pou changer des Morts-en-Vie et des Ombres nous fait découvrir des Fantômes gris. Un manque certain d'imaginations de l'auteur est constaté.

Puis l'auteur revient sur les protagonistes principaux et alterne le récit principal avec l'histoire du jeune adolescent, et comme à l'accoutumée les nombreux retours en arrière créent encore des gros blocs descriptifs et malgré que l'on assiste entre quelques escarmouches entre le groupe et les morts en vie que relève Faran au cours de son périple pour s'emparer de Thalassa celles-ci insuffisamment exploités ne parviennent pas à donner du rythme au récit. Le récit alterne en permanence entre les quatre groupes, il y a également le Doppelganger qui précède les héros. L'on est totalement indifférent à ce monde à sauver car le synopsis reste le même on a une course poursuite qui ne prend pas de rythme le récit se traîne et les personnages principaux ne parviennent pas à nous séduire par manque de psychologie et d'évolution. Un deuxième point, force est de constater, qui lui non plus n'a pas été travaillé.

Le rythme de la lecture est très poussif, de nombreux paragraphes narratifs, descriptifs et introspectifs se succèdent, et l'action est quasiment inexistante ou ne présente pas d’intérêt. Le lecteur n'arrive pas à sortir de sa torpeur et saute de plus en plus de paragraphes.


Comme l'on pouvait s'y attendre depuis l'annonce de la prophétie, le final n'offre pas de surprises, hormis quelques petits détails le lecteur s’attendait à ce dénouement.

Une saga qui n'apporte rien à la Dark-fantasy, à moins qu'il vous maque quelques tomes pour terminer un challenge sur le sous-genre.




vendredi 21 octobre 2016

Mage de guerre, Stephen Aryan


Lecture dans le cadre du challenge :



Taïkon, le Roi Fou, a réussi à fédérer les royaumes de l’Ouest.

Une menace pour le roi Matthias, monarque éclairé de Seveldrom, qui sait qu’un conflit armé est inévitable. Pour conserver une chance face aux hordes adverses, il bat le rappel de ses alliés. Vargus, vétéran de plus de batailles qu’on ne devrait pouvoir en livrer en une vie, le Mage de Guerre Balfruss et cinq de ses pairs volent au secours de Seveldrom.

Mais face au Nécromancien, la force de frappe du Roi Fou, la partie est loin d’être gagnée…


L'influence du maître David Gemmell se fait un peu trop ressentir, notamment dans le postulat de départ qui s'avère basique avec la domination hégémonique d'un tyran qui s'est allié par la menace tous les territoires de l'ouest. La toile de fond de cette histoire est elle aussi classique avec une guerre et de nombreux combats qui occupent une place très importante de cette fantasy épique.

On suit donc le petit royaume de Seveldorn dans la guerre qui l'oppose à la coalition de ses voisins sous le joug de Taïkon le Roi Fou et de son terrible allié un Necromancien. Bien qu'en nombre largement inférieur les forces armées de Seveldorn ne sont pas totalement démunies grâce aux Mages de Guerre représentants d'une magie qui tend à disparaître, mais aussi grâce à une discipline de ses hommes.

Le récit démarre sur les chapeaux de roue avec une scène en marge de l'histoire proprement dite où l'on découvre Vargus, un vétéran, qui venge son village des exactions d'une bande de brigands. Puis l'auteur présente le contexte de son récit, et l'on découvre les protagonistes principaux qu'ils jouent un rôle direct dans les combats, où qu'ils œuvrent dans l'ombre à déstabiliser les alliés bien souvent malgré eux du despote.
L'auteur alterne donc les scènes épiques avec des scènes plus calmes pour approfondir son univers. Les combats sont spectaculaires, qu'ils soient magiques ou plus conventionnels. Comme l'on peut s'en douter avec un Nécromancien l'univers dans laquelle se déroule le récit est sombre, violent mais manque malheureusement de profondeur, l'histoire étant essentiellement orientée vers la guerre qui se déroule et l'on suit principalement les acteurs directs et indirects du conflit sans suivre la vie des peuples, si ce n'est la mise en place de la révolte mais qui ne concerne pas les petites gens et la misère qui les frappe.
Sans qu'il atteigne le niveau de ceux du maître les combats sont très visuels, très bien orchestrés de manière générale mais quelque peu répétitifs. Dans les combats magiques les pouvoirs se révèlent beaucoup trop puissants, pour ne pas dire grosbillesques, l'auteur fait preuve de trop de surenchère pour que ce point du roman ait de la crédibilité.


Les personnages se révèlent pour certains peu intéressants, on n'arrive pas à s'attacher pour l'un deux, que ce soit pour les combattants comme pour les espions. Toutefois le vétéran retient l'attention, non pour le personnage en lui même mais pour ce qu'il prône et l'ambivalence de son identité. La princesse quant à elle fait preuve d'une sagesse qui ne cadre pas avec son âge. Pour la plupart des personnages on relève un manque certain d'approfondissement, ainsi qu'une touche parfois trop manichéenne.
La plume de l'auteur manque de personnalité, mais non du sens du rythme. A défaut d'être prenant, le récit offre un moment de dépaysement qui ne restera toutefois pas dans les mémoires.
Au final, l'on se retrouve avec un récit qui manque d'originalité, de profondeur, le récit épique à souhait est trop versé sur les combats, l'auteur a trop voulu faire dans le sensationnel au détriment du réalisme. Une fois de plus, des défauts qui viennent récurrent chez l'éditeur qui est plus là pour faire de l'argent que pour offrir des récits de qualité que l'on trouve actuellement plus chez les auteurs auto-édités. Un premier tome qui ne donne pas du tout envie de revoir l'auteur.





L'édit d'Alambrisa, Alix d'Angalie


Lectures dans le cadre des challenges :




À l’issue d’une ère de guerres sanglantes, les Hommes sont parvenus à développer une civilisation aussi pacifique que prolifique.

Tellur est un monde en Paix, un rêve devenu réalité au prix de sacrifices incommensurables? et grâce à l’Édit d’Alambrisa.
Plus de trois-mille six-cent ans après la rédaction de l’Édit d’Alambrisa, Sicara Narki accède au prestigieux statut d’Apprentie et intègre le lieu de formation des Mages les plus puissants de Tellur, sous l’égide du plus mystérieux des professeurs.
Mais elle est loin de mener au Conservatoire la vie studieuse et sereine à laquelle elle a toujours aspiré. Une série de drames sans précédent vient perturber la Paix d’Alambrisa et très vite, l’Apprentissage de Sicara prend une tournure inattendue et dangereuse qui changera du tout au tout le cours de son existence? Et peut-être même la civilisation de l’Édit tout entière.
Dans ce roman, le lecteur suit principalement les traces de Sicara, une jeune femme Douée, orpheline et exilée de son pays natal. Elle se présente au Conservatoire pour devenir Apprentie Mage, ainsi développer son Don, mais aussi se faire accepter dans la Ville-Haute, elle qui vient des Bas-Quartiers. Elle vit dans un monde où tout est régit par l’Édit, un livre où sont inscrites les valeurs morales que doivent respecter à la lettre les habitants, et plus encore les Doués. Après un premier refus parce qu'elle est trop jeune, elle n'a plus le choix que de s'engouffrer dans la dernière salle ouverte, celle que tous les aspirants redoutent. Après une scène de rare violence magiquement parlant, elle sera la dernière à quitter la pièce, et le Maître sommé de choisir un Apprenti sous peine de renvoi, la rappelle. Elle se retrouve sous la férule du Mage le plus puissant de tout Alambrisa, et sa vie entière va en être bouleversée.

L'auteure nous dépeint un monde complexe, dense, régit par un livre qui prône la paix et où chacun doit œuvrer pour la communauté. Un monde idéal en fait ! Mais un monde où tout n'est pas aussi rose que ne le laisse penser le début du récit. Cet univers parfait va bien plus tard se révéler pas aussi rose que cela lorsque l'auteure va nous mettre dans la confidence et nous faire découvrir ce qu'est le moteur de cet édit, la Cause. Une Cause qui qui pour le Conseil est dangereuse pur l'Humanité.

Géographiquement l'univers se révèle au lecteur par petites touches, tout au long du récit l'on découvre les différents continents et les particularités de sa population. On est à priori dans un univers médiéviste classique si l'on excepte le fait qu'il soit régit par de nombreuses lois. Il manque malheureusement une carte pour suivre les déplacements des protagonistes principaux et de se faire une idée précise de l'étendue des terres.


L'intrigue quand à elle est plutôt classique puisqu'il s'agit de lutter contre un grand Méchant qui veut éradiquer Alambrisa. Mais si le postulat est basique, la manière de conduire l'intrigue est moins courante en fantasy car elle est menée à la manière d'un policier, l'auteure procédant par petites touches, à savoir des attentats et des manœuvres pour discréditer l'un des Maîtres, avant de nous faire découvrir clairement le fil rouge du récit.

Dans le début du récit, l'auteure place le cadre général de son récit, la vie en Alambrisa et au conservatoire que l'on suit au travers de l'apprentissage des Apprentis et les relations avec leurs Maîtres. Une partie assez lente où il ne se passe pas grand chose, hormis la vie quotidienne de chacun des protagonistes assez nombreux. Mais par la suite les événements vont s'enchaîner d'une manière fluide et le lecteur va pleinement s'immiscer dans l'histoire. Les descriptions sont précises mais pas trop longues car disséminées tout au long du récit ce qui ne donne pas une impression de lourdeur malgré le manque d'action.

La magie très présente dans l'histoire, reste un peu floue malgré une mise en place du récit un peu longue et la mise en place de la révélation – la Cause – aurait demandée à être plus travaillée même si l'effet choc aurait été amoindri. Il n'y a rien dans les événements qui se succèdent de véritable surprises mais le récit est bien maîtrisé, conduit de belle manière ce qui gomme les toutes petites imperfections comme notamment les coquilles que l'on peut relever dans le texte et certains enchaînements quelque peu brutaux.

Les personnages sont intéressants à suivre, bien campés dans leur ensemble même si l'on peut reprocher que comme dans beaucoup de fantasy au même postulat le Méchant est un peu trop manichéen. Le point fort c'est les interactions entre les personnages, avec au début les rapports entre le Maître et l’élève , les rapports entre Sicara et le groupe d’Apprentis qui se réunissent pour les repas qui apportent une touche d'humour bien dosée. Mais le côté romance malheureusement l'apanage des auteures gâchent un peu ce point fort.

Le point fort c'est le style travaillée de l'auteur qui donne de la profondeur à l’histoire. En effet elle nous livre un récit bien huilé où chaque point est bien dosé, où chaque élément est à sa place, et qui malgré la romance nous fait ressortir les émotions de chaque personnage.

Au final, certes l'on est dans une fantasy plutôt classique, sans réelles innovations dans le genre, mais au synopsis entièrement maîtrisé, ce qui permet de passer un très bon moment de lecture et l'on aimerait retrouver l'auteure dans une fantasy plus rythmée.







mardi 18 octobre 2016

Le dragon et la licorne, A. A. Attanasio


Lecture dans le cadre du challenge :


Une reine, un pèlerin, un démon - et un roi censé sauver un monde. Né à l'aube des temps, à l'époque où le Dragon prit forme, le puissant Lailoken s'est retrouvé emprisonné dans un corps humain qui seul peut circonscrire ses pouvoirs. Il est devenu Merlinus, un sage itinérant expert en magie, destiné à œuvrer pour le bien des hommes. Sa rencontre avec la Licorne, elle-même une puissante créature éternelle, va le conduire à Ygrane, reine des Celtes, qui lui confie pour mission de trouver son roi, qu'un jour elle a entrevu en songe. Merlinus s'acquitte de sa tâche, mais l'homme qu'il découvre est tout sauf un roi. Peut-être cependant le mage saura-t-il modeler son destin. C'est l'histoire épique d'une quête, celle de l'immortalité, qui va couvrir l'ensemble de l'histoire de l'humanité - et celle des créatures magiques qui peuplent les recoins de son imaginaire. C'est une quête qui finit - et commence - en un lieu légendaire situé au bord de la mer Occidentale, avec le premier cri d'un roi nouveau-né. Un lieu nommé Tintagel. Un roi, héritier des Pendragon, nommé Aigle de Thor ou Arthor. 


Avec ce diptyque l'auteur revient aux sources du mythe arthurien mettant en place peu à peu les éléments qui vont conduire à la naissance d’Uther Pendragon, le père du roi Arthur.


Une vision du monde arthurien très particulière, et qui débute de manière assez inattendue avec un Dragon qui occupe toute la Terre. Les Dieux et les humains en sont ses parasites. Si l'auteur reprend effectivement la légende du Roi Arthur, il y mêle également la Genèse du monde, tous les Panthéons du Nordique à celui de l'Inde.

En parallèle à Ygrane la Reine des Celtes, des conflits avec les Pictes, et l'invasion des Saxons et autres peuplades germaniques, l'auteur nous livre le récit de la guerre que se livre les Dieux. On retrouve dans cette guerre ce qu'il s'est passé avant la tentative de réunion des peules Bretons : la lutte des Celtes contre l'Empire Romain, et la lutte des Dieux du Nord, avec a leur tête le Furieux opposés à ceux des Cités du Sud Radieux.

Au début du roman on a un peu de mal à discerner où l'auteur veut nous emmener car les deux récits ne s'imbriquent pas, mais lorsqu'ils se rejoignent on retrouve, d'une part la lutte des Celtes qui veulent garder leurs traditions, d'autre part celle des panthéons qui ne veulent par disparaître face au Dieu Unique.

Si le récit du côté arthurien se révèle plutôt limpide et classique, dans l'autre partie l'auteur donne un ton SF avec un style pompeux, ampoulé et complexe qui n'est pas à la portée de tous les lecteurs.

Un récit qui se distingue de l'histoire arthurienne de Markale, Bradley, Lawhead. En effet pour l'auteur les humains ont leur destin étroitement lié à celui des entités qui se livrent une lutte implacable, et les conflits qui opposent les premiers cités à leurs voisins sont dictés par les Dieux. Les humains ne sont que des marionnettes dont les Dieux tirent les fils.

Si l'auteur utilise de multiples références philosophiques pour donner une certaine profondeur à ses personnages, qu'il incite les lecteurs à la réflexion, son histoire est déstabilisante par le fait qu'il mélange un récit de prime abord simple à des concepts scientifiques rarement abordés en fantasy.

Et les lecteurs qui ne s'intéressent pas à ces thématiques n'arrivent pas à s'immiscer dans l'histoire. Avec toutes les notions qu'il faut intégrer la lecture devient laborieuse pour un lectorat qui voulait simplement découvrir d’éventuelles approches différentes de ses précédentes lectures et espérer découvrir des informations nouvelles que ses précédentes lectures ne lui avaient pas apporter. Mais rien de neuf concernant les deux récits si ce n'est l'approche scientifique et philosophique.




samedi 15 octobre 2016

Les pêcheurs de Staerl, Didier Gazanhes



Archipel des Staerl. Royaume de Gamélie. Les Forces du Mal menacent le royaume d’Agramor IV. Deux Errants aux silhouettes sombres ont débarqué sur les îlots tourmentés des Terres de l’Ouest. Moldrann, Ralthom et Rortrog, trois jeunes pêcheurs des îles Kost et Rost, sont envoyés sur le continent vers le monastère d’Arkkham afin de percer le mystère de l’étrange poignard que convoitent leurs poursuivants. Les Non-Morts, jadis confinés dans les Terres Barbares au-delà du Mur du Bout du Monde, semblent s’être à nouveau éveillés. Les secrets que le Patriarche Virgile de Blanor va mettre à jour pourraient bien changer leurs destins…


Pour avoir trouvé il y a dix-neuf ans un poignard sur la grève l'un des pêcheurs du petit village de Frok est à l'origine de l'apparition de deux étrangers tout particulièrement inquiétants. Le Mage de l'île qui découvre le poignard et ses runes étranges gravées sur la lame, envoie les trois jeunes hommes nés à cette époque, dont l'un est l'objet des recherches des deux Errants, sur le continent auprès de son ancien maître qui pourra traduire les énigmatiques inscriptions.

Dés le début du récit, l'auteur nous plonge dans un ambiance inquiétante qui monte crescendo au fil des pages. La menace sur le trio est permanente. Avec une quête pour découvrir l’origine de ce poignard, le postulat de départ s'avère assez simple. Rapidement de la menace qui plane on passe à l'action avec les attaques sur le trio et la course poursuite qui est engagée donne beaucoup de rythme à l'histoire.

L'univers de l'auteur, bien qu'assez classique, est très détaillé, notamment avec la découverte d'une partie de l'histoire de la Gamélie que le lecteur découvre en même temps que les trois jeunes protagonistes principaux. On retrouve bien sûr en toile de fond l'évocation d'un conflit ancien entre la Lumière et l’Ébène. Une éternelle lutte entre de Bien et le Mal très récurrente dans le genre. L'analogie avec le Trône de Fer peut-être soulignée avec un Mur gardé en permanence qui sépare la Gamélie des Terres Sombres. Avec des Elfes, des Nains, des Orques, des Fées comme nous l'annonce la quatrième de couverture on a certes un univers médiéviste Tolkanien, mais la qualité du récit nous le fait en partie oublier et l'on relève surtout les points issus de l'imagination de l'auteur, notamment au niveau de la faune et la flore.

Dans la troisième partie du récit, le Patriarche De Blanor complète plus profondément l'historique déjà abordée en décrivant les différentes Ères marquantes de la Gamélie qui ont marquées les siècle, immédiatement l'on ne peur que faire une analogie avec les Âges de Tolkien. Si l'on ressent dans le fond de l'histoire une forte influence du maître de la high-fantasy , il est également possible de relever une autre influence, moindre celle-ci, celle de la mythologie nordique.

Avec de nombreux événements et retournements de situation qui d’enchaînement en laissant peu de répit au lecteur, aux quels il faut ajouter des combats bien dépeints la dynamique de lecture est excellente malgré les passages narratifs de l'historique.

On s'attache rapidement aux trois jeunes pêcheurs, même si au départ leurs traits de caractères ne soient pas évidents à discerner. Mais ils évoluent au fil du récit, chacun d'eux développant des caractéristiques propres. Même si au début on les sent dépassés par ce qu'il leur tombes sur les épaules, on les découvre responsables, désireux de bien faire tout en restant dans des réactions toujours crédibles.

Le seul personnage féminin attire immédiatement l'empathie du lectorat par un passé difficile et la rupture dans sa vie. De part la réaction misogyne des moines à l'égard des femmes elle n'a pas beaucoup l'occasion de s'affirmer mais l'on sent chez elle beaucoup de potentiel qui devrait rapidement apparaître dans la suite de l'histoire.

La présence de la petite fée qui représente la part en magie apporte une note légère à un récit assez sombre qui oscille entre la hight-fantasy et la dark fantasy.

Avec un univers certes classique mais bien développé, une histoire addictive, des personnages travaillés, une montée de la tension maintenue tout au long du récit et des thématiques abordées qui sont aussi d'actualité, l'auteur nous offre un excellent premier tome qui devrait plaire aux adeptes du genre.




vendredi 14 octobre 2016

Le testament des abeilles, Natacha Calestrémé


Lecture dans le cadre des challenges :





Brusquement pris de démence, un homme sans histoire massacre sa famille avant de se suicider ; les habitants d’un petit immeuble du XIIIe sont décimés par un mal inexplicable… En quelques jours, une véritable hécatombe s’est abattue sur Paris et 26 adultes et 15 enfants ont trouvé la mort. Aucun lien apparent entre ces drames, sauf peut-être le dessin d’une fleur de lotus (symbole de pureté), retrouvé chaque fois à proximité des lieux. Secte, terrorisme, sadique, rien ne semble coller… jusqu’à ce que le major Yoann Clivel découvre un texte prophétique, écrit quatre ans plus tôt par un certain « Moine aux abeilles » et annonçant l’arrivée d’un élu : « L’année 1 du deuxième millénaire,
l’enfant éclairé de réponses croisera l’ombre, en une folie meurtrière… ». Ce « testament » énigmatique servirait-il de fil conducteur à un hypothétique assassin ?


Le major Clivel de la 3ième DPJ de Paris se rend sur une scène de crime : un père de famille sorti nu de sa douche a tué son pépouse et sa fille avant de se suicider d'une manière peu conventionnelle, ce qui fait douter le major. Puis les morts suspectes s'enchaînent, treize victimes dans un arrondissement de Paris, puis vingt-huit dans un autre. Deux enquêtes qui sont confiées a la Crim'. Mais le major qui trouve des similitudes dans ces morts inexpliquées collecte des indices sur ces affaires qu'il pense liées à sa propre enquête.

Commence alors une enquête classique, avec enquête de voisinage, et un indice attire immédiatement l'attention : un lotus symbolique gravé sur le mur du premier lieu, et tagué sur un mur ou sur une poubelle dans les autres affaires. Ce qui permet à l'équipe n'ayant pas divulgué cette information à lors collègues de garder une longueur d'avance, et de s'orienter vers le bio- terrorisme, les sectes, le chamanisme, les magnétiseurs.

Ce qui va amener les enquêteurs à s'intéresser de plus près à ces derniers, et découvrir une prophétie annonçant le déclin de l’humanité ; l'homme puisant trop dans les ressources de la Terre et modifiant la génétique, ce qui engendrera la disparition des abeilles et ainsi des espèces, et l'humain n'aura plus que quelques années à vivre.

En parallèle à l'enquête, l'on suit un psychothérapeute consulté via Internet par un patient agoraphobe et paranoïaque ; et bien que celui-ci révèle très peu de choses le concernant au fil des consultations de chaque semaine le médecin découvre la dangerosité de ce malade persuadé d'être la cible d'une prophétie.

Par le biais d'un magnétiseur qu'ils faisaient suivre ; les enquêteurs vont entrer en possession du document, introuvable sur le Net, l'enquête va prendre différentes orientations concernant le suspect, jusqu'à pour terminer remonter au patient du médecin.

Au départ avec une prophétie l'on pouvait s'attendre à ce que l'histoire verse dans l'ésotérisme, mais il n'en est rien, l'auteure reste centrée sur l'écologie, ses nouveaux courants. Le support scientifique est très intéressant travaillé en profondeur, il y a a dans ce récit un travail de fond préalable très poussé. Les explications sont toujours rationnelles et fort enrichissantes.

La psychologie des personnages a été travaillée en profondeur. Les interactions entre les différents protagonistes réfléchies, traitées en finesse. Toutefois on n'échappe pas au cliché du flic fainéant pour l'un, et aux fêlures que porte le protagoniste principal depuis son enfance. L'on a également droit à une romance qui se met en place, ce qui est bien dommage. Pourquoi les auteures doivent-elle se sentir obligé de passer par cette touche, et ne pas se limier à l'enquête ?

L'écriture de l'auteure est fluide, mais très précise ce qui permet au lecteur de visualiser le moindre détail et de s'approprier les scènes comme s'il était présent sur les lieux.

L'intrigue est menée de main de maître, complexe, se dévoilant tout au long du roman toute en crescendo jusqu'au point final.


Présenté comme un thriller, ce roman est en fait un policier classique mais avec un travail sur le fond plus poussé que dans certains livres du genre.