vendredi 17 mars 2017

L'envers du monde de Gabriel Katz


Lecture dans le cadre des challenges :

 

C’est l’heure du duel décisif entre les deux camps qui s’entre déchirent pour la cité mère de Kyrenia. Deux champions vont s’affronter sur le sable de l’arène, un combat qui peut faire basculer le destin d’un peuple entier. Mais quelques heures à peine avant le coup de gong, le culte du Prophète a perdu son champion. Qui affrontera le Corbeau, redoutable gladiateur du Temple ?
Déchirée par les luttes de pouvoir, la plus grande cité du monde est au bord de la guerre civile. Le culte millénaire de la Grand déesse, menacé par celui d’Ochin qui se répand comme un raz-de-marée, n’a plus qu’un recours : la violence. Entre complots, combats et trahisons, chacun lutte pour sauver sa place et parfois sa vie…


A la fin du tome précédent l'on avait quitté l'histoire sur l'assassinat de Leth Marek par la prêtresse Nessyria. C'est donc logiquement que dans cet ultime tome l'on retrouve Desmeon dans les arènes de Kyrénia face au Champion du culte de la Grande Déesse.

Si l'histoire ne naous avait pas totalement convaincue dans le premier opus avec de nombreuses longueurs et une omniprésence de deux cultes, une intrigue qui se développait un peu trop longuement, ici les événements se précipitent. En effet le décor ayant été planté, et même si la présence des deux cultes est encore présente elle prend moins le devant de la scène. Le changement de narrateur apporte un plus au récit, l'intrigue prend de l'ampleur et les introspections sont pour ainsi dire inexistantes.

Les révélations s'enchaînent avec Desmeon qui nous livrent les dessous cachés du culte d'Ochin. Avec cette révélation choc l'atmosphère se fait plus sombre, la noirceur de l'âme humaine est mise en évidence. Avec l'entrée dans la cité des fidèles la violence prend le dessus sur les manigances et bien que les rebondissements soient souvent prévisibles, ils se montrent saisissants car l'auteur ne ménage pas ses personnages.

Des personnages qui prennent de l'ampleur, notamment Desmeon que l'on découvre plus complexe même s'il garde une certaine désinvolture qui fait tout son charme. Certains personnages de second plan que l'on avait peu vu jusqu'à maintenant prennent de l'ampleur en occupant le devant de la scène et l'on découvre d'eux une approche moins caricaturale que dans le premier opus. Varian nous présente un autre visage que le novice que l'on avait découvert un peu désabusé, plus mature et s'adaptant avec facilité au jeu d'échec des Grands Prêtres parvenant lui aussi à faire avancer ses pions, mais donc se veut moins attachant. Les inter-actions verbales sont toujours savoureuses, l'humour y est toujours présent même s'il est plus sobre. Un autre point qui gagne en qualité car distillé avec plus de finesse.

Les thématiques abordées par l'auteur sont, en plus d'être d'actualité, pertinentes et l'histoire est mieux construite que précédemment même s'il persiste encore quelques petits défauts. Un récit plus attrayant et plus addictif qui ne donne pas parfois l'envie de sauter quelques lignes certaines répétitions du premier tome ayant totalement disparues.

Malgré une facture classique et un postulat de départ simple, ce deuxième tome se révèle nettement plus intéressant avec des personnages plus travaillés, un univers mâtiné d'une pointe de dark-fantasy, des rebondissements à presque chaque page, des combats plus présents même si l'on aurait aimé qu'ils soient encore plus visuels, moins expéditifs. Ces points positifs additionnés à la plume de l'auteur parfaitement maîtrisé nous donnent une dynamique de lecture encore meilleure.


Le dénouement est surprenant, et nous laisse sur une impression d'inachevé : les motivations de certains personnages ne sont pas clairement explicités, il demeure de nombreuses zones d'ombres. Avec cette fin qui n'en est à proprement parler une fin l'auteur laisse à penser que l'on va retrouver certains de ses personnages dans une œuvre à venir.




1 commentaire:

Zina a dit…

Il faudrait que je lise cette suite !