mardi 11 avril 2017

L'héritier de Pierre Pevel


Lecture dans le cadre des challenges :



La Garde d'Onyx, garante de l'autorité du souverain, est en deuil. Après les derniers événements qui ont déchiré le haut-royaume, le prince Alan a pris le commandement de ces hommes, et nombreux sont ceux désireux de rejoindre leurs rangs. Mais la reine, aussi ambitieuse qu'impitoyable, est bien décidée à gouverner à la place de son époux mourant. Menacé par la guerre civile et les luttes de pouvoir, le haut-royaume ne cesse de se fragiliser… Les desseins du Dragon du Destin sont obscurs, mais finissent toujours par s'accomplir.

Après un premier tome qui s'avérait au demeurant plutôt décevant mais qui se terminait par un effet choc, l'histoire reprend sur un rythme très lent.

Si au premier tome le postulat de départ s'avérait des plus simples avec pour intrigue la cession d'Angborn à l'Yrgaärd, celui de ce deuxième opus est encore plus basique avec une nouvelle crise qui frappe le Haut-Royaume en l’occurrence le refus de l'allégeance à la reine de la Dame d'Arcante et du siège de la cité franche.

La mise en contexte du récit se traîne pour aboutir en fin de partie à une révélation qui ne surprend personne. Une révélation des plus simplistes qui reflète chez l'auteur une grande lacune au niveau imaginatif.

Ce n'est ps la deuxième partie qui va dynamiser le rythme de l'histoire. En effet l'auteur emploie maints artifices pour rallonger la longueur de son histoire pour en arriver au même point qu'à la fin de la première partie. Le lecteur qui commence sérieusement à se demander quand l'histoire va vraiment commencer, lassé, finit par sauter des paragraphes.

Certes si l'on fait l'abstraction de l'intrigue très simple, le récit se veut plus dense que dans le premier opus et surtout moins linéaire : la multiplication des points de vue et les ramifications secondaires de l'intrigue sont intéressantes mais les informations semblent nous parvenir en vrac, sans vraiment de synopsis bien établi.

L'univers se développe avec l'apparition de nouveaux royaumes mais une fois de plus l'absence de carte ne permet pas de suivre de manière concrète et de situer de manière précise les déplacements des personnages au fil des chapitres. On assiste à un siège et l'on ne peut s'empêcher de noter un déséquilibre par rapport à la réalité car le récit se focalise uniquement sur les personnages centraux. Une fois de plus l'on ne sait pas ce que ressentent les assiégés et les autres assiégeants. La mise en place du siège a pratiquement été entièrement occulté et l'on ne sait pas ce qui se passe dans les troupes, l'on n'a pas le ressenti de ce que pensent les soldats de troupe.

Si dans la dernière partie les événements se précipitent et que les rebondissements sont nombreux, certains faits sont expédiés et l'on reste parfois sur une impression d'inachevé.

Si certains des personnages de premier plan gagnant en profondeur, il n'en est pas de même des personnages secondaires qui ne semblent pas intéresser l'auteur ce qui renforce encore le sentiment qu'il manque quelque chose à l'histoire.

Le style de l'auteur est indéniablement sans reliefs, les nouveaux apports tant au point de vue des royaumes qu'au niveau des nouveaux personnages ne possèdent aucune saveur particulière. Les dialogues sont souvent répétitifs dans leur formulation, relatant les mêmes informations à plusieurs reprise ce qui là aussi finit par lasser le lecteur et alourdir inutilement l'histoire.

Si la dernière partie de l'histoire laisse entrevoir nombre de perspectives intéressantes pour la suite de cette série, ces deux premiers tomes décevants ne nous invitent pas à poursuivre l'aventure.




Aucun commentaire: