Lecture dans le cadre des challenges :
Le
corps décapité d'une riche veuve est découvert à moitié
décomposé dans la forêt de Chelling, suivi quelques jours plus
tard d’une deuxième victime. L’inspecteur Lorne Simpkins et son
collègue, le sergent Pete Childs, sont nommés sur l'affaire. Mais
avant de pouvoir découvrir l'identité du tueur, ils doivent tout
d’abord faire le lien entre les deux victimes.
Après
un troisième assassinat, Lorne reçoit une surprise macabre. De
toute évidence, un vicieux tueur en série est en train de se
déchaîner… et Lorne devient la proie du tueur. Prise entre un
mariage sur le point de péricliter et un nouveau patron, un homme
avec lequel elle a eu une histoire dans le passé, Lorne essaye en
vain de se concentrer sur son travail. Elle se doit d’attraper
l’horrible meurtrier ou alors risquer de devenir sa prochaine
victime.
Après
un court prologue où l'on assiste en direct à une scène
d'humiliation, de tortures suivies d'un meurtre, le récit se tourne
directement vers l'inspectrice principal qui va mener l'enquête.
Et
comme c'est un peu trop l'habitude dans ce genre de roman on découvre
une femme en pleine crise conjugale, et l'on assiste même à un
échange de coups entre les époux. Cette situation va être
préjudiciable à la menée de l'enquête elle même puisqu’elle
entrecoupe régulièrement le récit principal. L'on aura également
le droit un peu plus tard à une scène de réconciliation qui se
change à une partie de jambes en l'air où les détails ne nous sont
pas épargnés. Puis tout au long de l'histoire les scènes de
dispute reprennent, et l'on aura même droit à l'intervention de la
sœur qui vient y mettre son grain de sel. Si l'on achète un roman
policier, c'est pour suivre une enquête et non les heurs et déboires
des personnages.
A
la fin de la première dispute, Lorne, l’enquêtrice principale est
appelée suite à la découverte par des jeunes gens pour la
découverte d'un corps décapité dans la forêt de Chelling. Le
début de l'enquête est plutôt bien mené, l'auteure n'omet pas de
décrire le travail routinier d'un début d'enquête et la
répartition des tâches, ce qui permet à l'équipe d'enquêteurs
d'identifier rapidement la victime grâce au travail du médecin
légiste et le recoupement avec le fichier des personnes disparues.
Le début est bon même s'il se révèle tout de même un peu
convenu.
Les
meurtres se succèdent assez rapidement, tout d'abord ce sera celui
de la sœur jumelle de la première victime alors qu'elle se trouvait
au téléphone avec l'inspectrice. Une piste s'ouvre aux enquêteurs
car il pourrait y avoir un lien, mais une troisième victime est
découverte qui va obliger les enquêteurs à tout revoir. Bientôt
l’enquêtrice va se voit adresser les trophées du sérial-killer,
mais aussi très régulièrement ses appels téléphoniques. Avec ces
éléments, peut-être un peu mécaniques l'auteur parvient à
maintenir le suspense et à garder une certaine ambiance. On a
également droit à quelques scènes du tueur avec ses victimes. Des
scènes peut-être un peu trop édulcorées pour les amateurs de
thriller plus intense. En effet ce n'est que part les constations du
médecin légiste que l'on découvre le motus operandi du tueur.
Mais
le récit principal est bien mené, au fil des autopsies une sorte de
flirt s'ébauche entre l'inspectrice et le médecin légiste ce qui
une fois de plus vient perturber la menée de l'enquête. L
enquêtrice doit également faire face à l'arrivée d'un nouveau
chef, des problèmes qui s'ajoutent à ceux déjà par trop nombreux.
Si
le duo principal fonctionne bien il existe aussi au sein du groupe
certaines tensions, ce qui n'arrange rien et l'on nage
perpétuellement dans un climat malsain qui n'a rien à voir avec le
côté sordide des meurtres. Si les rebondissements sont nombreux,
et parviennent à maintenir le suspense jusqu'au bout, les tentatives
d'apporter un certaine légèreté dans l'enquête par le biais d'une
dose d'humour dans les échanges verbaux entre les deux protagoniste
principaux n'est pas une réussite, peut-être un peu trop british.
Le
dernier paragraphe avec l’apparition d'un personnage énigmatique
nous laisse à penser que l'on a du rater quelques détails, ou
est-ce simplement une accroche publicitaire pour nous inciter à
acheter les enquêtes suivantes de Lorne.
La
plume de l'auteure se veut plus tôt bonne, incisive à souhait dans
sa partie enquête, la traduction est bonne, et dans la version
papier les fautes d’orthographe sont quasi inexistantes ce qui est
un point positif pour un roman auto-édité qui nous parvient de
l'étranger.
Au
final, une enquête intéressante, certes assez classique, mais la
romance et le quotidien de l’enquêtrice empiètent trop sur le
côté policier.