lundi 26 mars 2018

Les ombres qui attendent de Carlene Thompson


Lecture dans le cadre du challenge :


"La vie de Marissa Gray a basculé quand sa meilleure amie Gretchen a fait une chute mortelle sous ses yeux au cours d’une escapade entre amis. Envers et contre tous, Marissa a toujours affirmé que Dillon Archer, le petit ami de Gretchen, l’avait bel et bien poussée dans le vide. Mais personne, pas même son fiancé, n’a voulu la croire. Lorsqu’elle revient quelques années plus tard à d’Aurora Falls comme journaliste du quotidien local, elle est sûre que les blessures du passé sont cicatrisées. Pourtant, très vite, le sang se remet à couler. Un inconnu s’attaque aux anciens amis de Gretchen et tue des innocents de sang-froid. Et les messages étranges qu’il laisse derrière lui mènent toujours à Marissa ! Elle n’a donc plus le choix : si elle veut échapper à la mort, elle va devoir découvrir les mystères du passé… ".



Après un prologue où l'on assiste au meurtre de Gretchen, le récit fait un bond dans le temps et l'on se retrouve quatre et demi plus tard à assister à une tentative de meurtre sur la personne de Marissa Gray une journaliste revenue au pays et meilleure amie de la précédente victime.

Lors de sa déposition, la police, dirigée par son ex-fiancé, ne croit pas à ses déclarations, mais peu après plusieurs meurtres et incidents étranges se succèdent, reliant ces affaires au meurtre survenu dans le passé.

La mise en place de l'intrigue tarde car l'auteure revient sur le passé des protagonistes, leurs amours de jeunesse, leurs relations passées, leurs amours de l'époque réduits pour certains à néant suite au crime. L'enquête est quasiment reléguée au second plan noyée dans la masse d'informations, souvent répétitives du passé, et le quotidien des faits et gestes des protagonistes, des amours naissants ou renaissants. Les nombreux échanges entre les différents protagonistes, pour la majorité de retour sur les lieux de leur jeunesse, sont, comme certaines de leurs réactions, très prévisibles. Des échanges qui souvent présentent peu d’intérêts pour l'enquête. Certes les rebondissements sont nombreux et permettent de retenir l'attention du lecteur mais le côté très féminin du récit et quelque peu guimauve ne satisfera certainement pas le lectorat féminin plus friand de policiers et thrillers plus sombres.

Les personnages sont très bien développés, mais parfois un peu trop car à certains moments de la lecture ils se présentent stéréotypés.

Le point fort de l'histoire réside dans le fait que dès les premières lignes l'auteure nous livre un coupable idéal, qu'elle continue d’orienter à chaque nouveau fait le lecteur vers ce coupable, pour enfin nous amener vers un dénouement inattendu.

Le fait de revenir sans cesse sur des faits déjà évoqués précédemment rend le style de l'auteure souvent pesant et même à plusieurs reprises finissent par agacer le lecteur


Les nombreux rebondissements, la conduite du récit réussie, le dénouement intéressant ne parviennent malheureusement pas à gommer tous les défauts précédemment relevés tout au long de la lecture.




mardi 20 mars 2018

Les blessures du silence de Natacha Calestrémé


Lecture dans le cadre d'un partenariat avec :

  


Amandine Moulin a disparu. Son mari évoque un possible suicide. Ses parents affirment qu elle a été tuée. Ses collègues pensent qu elle s est enfuie avec un amant. Une succession de témoignages contradictoires qui ne collent pas avec la description qui est faite de cette mère de trois petites filles. Qui croire ? Qui manipule qui ? Connaît-on vraiment la personne qui vit à ses côtés ?

Au fil d une intrigue aussi poignante que déroutante, Natacha Calestrémé dépeint les effets de l emprise et de la perversion, les silences qui accompagnent cette violence invisible, les pièges dans lesquels tombe l entourage... et donne peut-être les clefs pour s en libérer.


Je remercie toute l'équipe de Babelio de m'avoir proposé cette lecture en MC privilégiée. Quand le mail m'est parvenu je n'ai pas hésité une seconde car j'avais beaucoup apprécié le premier roman de la série des enquêtes du Major Clivel. Je tiens également à remercier les éditions Albin Michel pour ce roman des plus plaisants.

Le Major Clivel du troisième district de ma PJ parisienne est convoqué par son chef le Commissaire Filipo au sujet d'une disparition inquiétante, celle du mère de famille de trois jeunes enfants. Amandine Moulin a disparue depuis huit jours et la police de quartier n'a aucune piste. Selon le Commissaire, qui dans un premier temps tait qu'il a eu par le passé une liaison avec la femme, il ne peut s'agir d'une fugue.

Les blessures du silence est la quatrième enquête du Major Clivel.

L'auteure alterne l'enquête avec le passé récent de la jeune femme et l'on découvre qu'elle subissait constamment des vexations et brimades de la part de son pervers narcissique de mari, un éminent professeur de lycée « bien sous tous rapports ».
La situation de la femme est fort complexe, elle espère comme c'est toujours le cas dans ce genre d'affaire que son mari va changer même si ses proches tentent de lui faire ouvrir les yeux, elle l'aime toujours et puis sa situation financière lui permet pas de le quitter. Elle ne peut abandonner ses filles, elle est prise au piège.

L'auteure nous livre une thématique d'actualité avec le harcèlement, dépeint très minutieusement les affres de la femme, le mécanisme employé par le mari mais aussi de manière générale qu'elle nous fait découvrir par le truchement d'une psychiatre tout comme les solutions pour sortir de cet enfer. Comme à l'accoutumée, l'auteure s'est fort bien documenté en amont aussi bien dans le thème que dans l'enquête où elle nous faire découvrir la manière de travailler des chiens pisteurs. Elle va même plus loin en employant des méthodes novatrices pour faire avancer l'enquête.

L'enquête, bien que la police soupçonne depuis le début avance très lentement mais la aussi son déroulement est maîtrisé de main de maître, la moindre des actions des enquêteurs est décrite, tout est pesé.

On notera toutefois que les problèmes sentimentaux des policiers et leur passé viennent perturbé quelque peu le récit. Le dénouement est fort intéressant malgré que là aussi la vie du protagoniste principal est matinée d'une touche romantique. L'interprétation des rêves du protagoniste principal apporte une touche de surnaturel à l'histoire.

Malgré quelques petites longueurs certes nécessaires à la bonne compréhension du cheminement, la plume de l'auteure est fluide, très précise permettant au lecteur de bien s'approprier les différentes scènes comme s'il faisait partie intégrante de l'équipe qui même l'enquête.

Malgré le petit point explicité ci-dessus, l'auteure nous livre un policier d'excellente facture plus travaillé que la moyenne des ouvrages du genre.



vendredi 16 mars 2018

Le silence des aveux de Amélie De Lima


Lecture dans le cadre du challenge :


Lille, novembre 2010, le corps sans vie d’une adolescente est retrouvé près de la Deûle enneigée, dans d’étranges conditions. Cheveux scalpés, habillée mais sans sous-vêtements, un billet de vingt euros dans la main, tout prête à croire qu’il s’agit d’un crime sexuel. Véronique De Smet, commissaire chargée de l’affaire semble piétiner, les meurtres s’enchaînent et l’enquête est au plus bas.
Pourtant, un revirement de situation permettra à Véronique de mettre la main sur le présumé meurtrier, un trentenaire qui semble être le coupable idéal. Mais, l’est-il vraiment ?
Aidée de l’inspecteur Bernier, Véronique réalisera un travail de fond, sur l’enquête et sur elle-même, pour démêler cette affaire, où rien ne semble être ce qu’il parait...


Le corps d'une adolescente de quinze ans est retrouvé sur les bords de la Deûle à un endroit très fréquenté par les prostituées. L'enquête est confiée à la commissaire De Smet secondée par l'inspecteur Bernier. L'enquête s'annonce difficile car peu d'indices ont été trouvés sur place car après avoir été étranglée l'adolescente a été lavée. Le seul élément dont dispose les enquêteurs est un billet de banque sur lequel est inscrit au marqueur rouge le mot délivrance.


L'auteure procède de manière particulière pour nous plonger dans son roman car pendant les douze premiers chapitres l'enquête est laissée de côté pour nous présenter très longuement les protagonistes principaux de l'histoire.

L'on suit d'abord Élise, une psychologue de renommée à laquelle une confrère malade lui adresse un patient fragile et très perturbé psychologiquement, Benjamin. En parallèle du passé particulièrement douloureux de l'homme l'auteure appuie tout particulièrement sur celui de la psychologue tout particulièrement meurtrie elle aussi par une jeunesse aussi difficile. Mais l'auteure ne s'arrête pas en aussi bon chemin car l'enquêtrice n'est pas en reste, rongée, minée par une enquête qui s'est mal déroulée il y a trois. Mise à pied, elle a du suivre une thérapie et la psychologue qu'elle a rencontrée n'est autre qu’Élise dont elle est devenue l'amie. Il est à noter qu'une fois de plus on n'échappe aux sempiternels clichés sur la police car son adjoint a aussi des problèmes dans sa vie.

Lorsque l'enquête débute enfin, le parcours des policiers est encore largement altéré par les affres que la vie quotidienne des protagonistes et des bribes atroces de leur passé. Dans ce thriller psychologique l'auteure a choisi de mettre l'accent sur les univers sombres voire glauques des personnages et c'est dommage car l'enquête ne sert que de prétexte à étaler toutes les misères du monde. Déjà que le responsable potentiel des meurtres nous était livré sur un plateau dés les premières paragraphes tronquant fortement le suspense. Le point essentiel et intéressant pour le lecteur, à savoir l'enquête s'avère inintéressant du fait d'un déséquilibre entre la partie thriller et la partie psychologie. Â certains moments ont a plus l'impression d'être dans un manuel de psychologie que dans un roman.

De nouveaux cadavres sont retrouvés dans les mêmes conditions que le premier et les enquêteurs piétinent par manque d'indices et de témoins. Et ce n'est que par l'indiscrétion d'un tiers que la situation va se débloquer et les mettre sur la piste d'un tueur un peu trop évident pour le lecteur. Le dénouement est certes intéressant mais ne surprend d'aucune manière le lecteur. Un final quelque peu incomplet, très ouvert qui laisse une fois de plus le lecteur sur sa faim.


Du fait des nombreuses longueurs qui émaillent le récit car trop centré sur les personnages, il est difficile de vraiment pouvoir juger le potentiel de l'auteure et de sa plume, mais l'on relève néanmoins des maladresses.

Au final un roman qui devrait plaire à des lecteurs avides de psychologie, mais qui laisse l'amateur de policiers sur une impression mitigée car le point principal, l'enquête est traitée de manière trop sommaire.


dimanche 11 mars 2018

Saga Valta, tome 1 de Dufaux & Aouamri


Venu de Valta, Valgar le viking est aussi brave que séduisant... des qualités qui n'ont pas échappé à Astridr, la fille de Thorgerr aux cents guerriers. De leur union naît Gunnar, mais ce bonheur est d'extrêmement courte durée, car le père furieux rattrape le couple maudit quelques minutes après que leur amour a porté son fruit. En fuite, Valgar ne doit sa survie qu'à la lance qu'il porte, artefact légendaire qui attire l'attention du monstrueux Ogerth-le-sinueux. Ce dernier lui laisse la vie, contre la promesse de lui ramener un manteau rouge. Et Valgar aurait accepté n'importe quel marché pour pouvoir venger son bonheur perdu !


Astridr, la fille d'un chef de clan s'est enfuie avec Valgar un guerrier d'un autre clan. Alors qu'elle est en train d'accoucher, son père arrive à la tête de ses troupes et son aimé doit prendre la fuite à travers une forêt maudite. Poursuivi par de nombreux guerriers il ne doit son salut qu'à un monstre maléfique. Désireux de se venger, il n'a d'autres choix que d'intercéder auprès du Conseil des Anciens, mais sa route sera semée d'embûches et le danger ne se présentera pas toujours de la manière que de prime abord l'on pourrait croire.


Inspirés de ma mythologie nordique, les auteurs nous plonge dans un monde sombre et fantastique peuplé de monstres, de farouches guerriers, de perfidies, de trahisons...

Avec pour postulat de départ une vengeance, l'intrigue aurait pu être linéaire sans l’apparition d'une femme fatale aussi belle que manipulatrice.

Avec une BD un peu courte et seulement un nombre restreint de bulles, les auteurs n'ont pas su suffisamment développer la psychologie des personnages dans ce premier opus. L'histoire aurait mérité quelques pages de plus, ce qui aurait aussi permis de pallier les faiblesses de départ récurrentes aux premiers tomes.

Le coté graphique est le point fort de cet album, le dessinateur maîtrisant autant les paysages que les personnages.

Au final, un album de bonne qualité, une histoire qui se complexifie au fil des pages nous promettant un deuxième opus encore plus prenant.



samedi 10 mars 2018

La prophétie des âmes, intégrale de Sacha Isaïn


Lecture dans le cadre du challenge : 




Au royaume de Meeran, la jeune reine Nuala règne depuis deux cycles des saisons. Tel que la loi ancestrale l'y autorise, Lord Jarlatt la défie en combat singulier afin de s'emparer de son trône. Il choisit le mystérieux Solund pour être son champion. Qui est ce Solund, un esclave surgi de nulle part aux pouvoirs magiques et à la science du combat le rendant invincible ? Nuala sait déjà qu'elle aura un autre combat autrement plus capital à livrer si elle l'emporte. La Chanson Sacrée de Thesus est une prophétie dont chaque prédiction s'est toujours révélée juste depuis plus de deux millénaires. Or, les derniers vers de la chanson sont clairs, une guerre se profile contre le vaste empire du Kalyann, l'un des sept royaumes du monde de Nuala, et ses conséquences seront terribles puisque la survie de ce monde sera en jeu. La seule solution sera de pacifier les sept royaumes, dont cet empire gigantesque qui refuse de négocier. Solund sera-t-il un ami ou ennemi ? Quel est le véritable objectif d'Amrish, l'empereur du puissant Kalyann ? Que signifie le dernier vers de la Chanson Sacrée précisant que seules les Âmes Pures pourront sauver le monde ? Et d'ailleurs, qui sont ces Âmes Pures ? Et pourquoi le chaman Finnur du monde qui n'existe pas s'intéresse-t-il autant à Nuala et Solund ? Dans un monde médiéval imaginaire, les héros de la Prophétie seront confrontés à leur devoir qui les contraindra à se combattre. Leur unique objectif sera le même : sauver le monde. Sauf que chacun est guidé par sa propre prophétie parfois très différente. Alors, lequel détient la seule vérité ? Et d'ailleurs, il y a-t-il une seule vérité ? 


Au début du roman l'on découvre Nuala, le reine du Royaume de Meeran qui vient d'être défiée pour le trône par un Lord comme prévu dans les lois du royaume. Se refusant à prendre un champion elle va devoir combattre un esclave venu du Nord.

Dans les premiers chapitres l'on suit également Amrish l’Empereur du Kalyann à la tête d'une immense armée marchant contre les royaumes pour imposer une foi unique comme son dieu lui à demander.

Avec une croisade religieuse le postulat de départ s'avère des plus simples. Les différents royaumes vont devoir s'unir, malgré leurs divergences, face à cette menace, et l'on va tour particulièrement dans ce récit les Âmes Pures de chaque royaume qui vont s'unir contre les desseins des Dieux sans savoir qu'ils en sont au départ les marionnettes de leurs différentes déités.

L'univers médiéviste quoique classique est assez intéressant, l'auteur puisant dans divers pans de l'histoire mais aussi dans de nombreux mythes. Certes il n'est pas toujours évident de prime abord d'identifier d'identifier les sources de l'auteur mais l'important c'est que l'osmose fonctionne. L'auteur parvient sur ce point à se réapproprier les différents éléments pour nous proposer quelque chose de cohérent.

Avec une guerre qui se profilait à l'horizon on pouvait espérer une fantasy épique mais malheureusement l'auteur a essentiellement centré son récit sur ses personnages, leurs ressentis, leurs émotions, leurs introspections, leurs questionnements, et leurs amours... De cette manière de procéder les longueurs succèdent aux longueurs et il en résulte une dynamique de lecture des plus lente ce qui génère chez le lecteur à maintes reprises l'envie de cesser la lecture malgré une histoire qui n'est pas inintéressante. C'est le gros point noir de ce roman mais ce n'est pas le seul reproche que l'on puisse faire.

Les personnages se révèlent attachants à suivre si l'on fait abstraction de leurs amours mais ils se révèlent également naïfs et puérils dans leur manière d'être ou de procéder et sont à de nombreuses reprises quasi caricaturaux. Les incursions des personnages dans une sorte de monde parallèle et l'un des points forts du roman mais l'on reste un peu sur notre faim car ces incursions ne sont pas assez exploitées.

La magie dans le début du roman offrait des possibilités innovantes mais dans la manière de l’exploiter l'auteur a opter pour le démonstratif plutôt que dans la finesse, elle se révèle surpuissante et de par trop classique dans son exploitation.

Leurs interventions des dieux pour asseoir leur prédominance, bien que récurrente dans le genre, étaient intéressantes mais pas assez poussées dans le récit et quelques peu tardives.

Au final, le développement de l'histoire est par trop intimiste, les relations amoureuses prenant trop le pas sur le développement de l'intrigue et ce n'est que dans les derniers chapitres que l'histoire parvient à captiver le lecteur. La mise en page du roman n'est pas soignée : désignation des chapitres collées au texte, mots collés entre eux,... ce qui est inadmissible pour le prix demandé !!!



jeudi 1 mars 2018

JANVIER & FÉVRIER 2018


ACHATS MENSUELS JANVIER & FEVRIER 2018


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